Laurie-Ève Lussier et Pierre Boulet ne sont pas des partisans de l’immobilisme, bien au contraire. Ils sont toujours partants pour briser une certaine routine qui devient parfois lourde à porter. « Il y a deux ans, nous avons quitté Sorel-Tracy pour bâtir notre propre entreprise à Saint-Alexis-des-Monts. Nous y avons aménagé un écocamping avec auberge, un lieu de ressourcement pour toute personne voulant fuir le stress de la vie urbaine », raconte Laurie-Ève Lussier.
« On voit d’ailleurs beaucoup de ce genre d’endroits dans les pays chauds », de renchérir Mme Lussier. «C’est un élan du cœur que nous avons eu. Acheter une des terres, rénover une auberge, ça nous ressemble et on l’a fait avec notre cœur », d’ajouter Pierre Boulet.
Et ils ont visé dans le mille puisque pendant trois ans, ils ont offert aux gens la nature en abondance, histoire de leur permettre de décrocher. « Le chant des oiseaux et le vents dans les feuilles, c’est tout ce qu’on pouvait entendre », nous dit Pierre Boulet.
Un autre élan du cœur
Le couple trouve important de s’évader de temps à autre chacun de son côté. Ainsi, c’est lors d’une escapade de Laurie-Ève au Costa Rica que celle-ci a découvert une petite communauté composée de gens qui viennent d’un peu partout dans le monde, des gens qui partagent les mêmes valeurs qu’elle et Pierre. « Il y avait des terres à vendre, des terres destinées à bâtir une communauté axée sur l’art de vivre, apprendre à vivre en connexion avec la nature, pour les adultes autant que pour les enfants », explique Laurie-Ève.
Situées à San Mateo, ces terres sont parfaites pour y établir une écocommunauté, ce qui d’ailleurs est la raison d’être de l’endroit. « Le premier changement que l’on a fait dans nos vies avec le domaine de Saint-Alexis-des-Monts nous a donné l’élan pour continuer à vivre autre chose, continuer de suivre ce que notre cœur nous dicte », souligne Pierre Boulet.
Combien de temps ont-ils l’intention de vivre dans cette communauté où la vie est, ma foi, tout à fait confortable puisque le niveau de vie est justement assez élevé, selon notre couple? « On n’a pas de limite de temps. Est-ce que cela va durer? On ne sait pas. Pour l’instant, on ne pense qu’à s’investir dans cette communauté, y œuvrer, y apporter notre savoir », indique Pierre Boulet qui enseigne le yoga. Laurie-Ève, quant à elle, en plus d’être photographe, est accompagnatrice pour les jeunes filles qui débutent leurs cycles menstruels. Elle pourrait contribuer à la communauté en instaurant un programme dans les écoles en lien avec la santé menstruelle des filles.
Chose certaine, et c’est aussi l’idée du couple et de leurs trois enfants, deux garçons de 12 et 7 ans et une fille de 10 ans, tous profiteront d’une belle expérience de vie où ils pourront, notamment, maîtriser de nouvelles langues.