Notre journaliste a participé à cette journée, à l’invitation de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie. Il a parcouru les différentes stations réparties sur l’exploitation de 620 hectares, parfois au détriment de la propreté de ses souliers, pour comprendre comment la Ferme Raynical se démarque par ses pratiques agroenvironnementales.

Ayant vu le jour dans les années 1930, l’exploitation agricole est actuellement dirigée par la troisième génération, qui est représentée par Alain et Annie Lavallée. Presque 100 ans après sa fondation, l’entreprise compte 60 vaches en lactation et cultive 620 hectares de terres.

Lors de la journée champ, les personnes présentes ont pu sillonner l’exploitation, passant des bâtiments agricoles vers le beau milieu d’un champ pour entendre divers spécialistes sur des sujets variés, dont le ver fil-de-fer, les pollinisateurs, l’aménagement de bandes riveraines et les systèmes de contrôle de nappe phréatique. La journée s’est terminée avec une visite d’un silo de type bunker.

« Je suis heureux que l’UPA m’ait approché pour tenir cette journée chez nous! C’était l’occasion d’échanger avec d’autres agriculteurs et d’apprendre sur plusieurs sujets », a mentionné Alain Lavallée en marge de l’événement.

« On trouve ça super important de tenir des journées vitrines pour que les producteurs puissent voir les projets réalisés pour s’en inspirer, et ce, dans la même philosophie de prendre soin de son environnement et d’augmenter la biodiversité », mentionne Julien Pagé, premier vice-président de l’UPA Montérégie et président d’ALUS Montérégie.

Conscience environnementale

En 2019, Alain et Annie Lavallée ont décidé d’entreprendre un virage vert pour le bien-être de leurs enfants et de la prochaine génération appelée à prendre les rênes de l’entreprise.

« Je m’apercevais qu’il y avait des décrochages de terres lorsqu’on avait de grosses pluies, explique Alain. La terre qui s’en allait dans les cours d’eau polluait autant que des herbicides et des insecticides. On avait donc décidé de renforcer certains endroits avec des roches et des arbustes. Maintenant, on n’a plus de décrochage. »

Quatre ans plus tard, la Ferme Raynical se démarque notamment par son utilisation de bandes riveraines et par sa sensibilité à réduire au maximum l’utilisation de pesticides. Récemment, l’entreprise agricole a aussi commencé la culture intercalaire dans ses champs. « En semant une plante entre les rangs, on capte l’azote et on décompacte le sol », précise l’agriculteur.

« On essaie aussi d’implanter des engrais verts après une récolte pour protéger le sol, ajoute Alain Lavallée. C’est important qu’il n’y ait jamais un sol à nu. On s’assure qu’il y ait toujours une couverture végétale. »