Si cette théorie se confirme, il s’agirait du deuxième féminicide à survenir dans la région en 14 mois, le dernier ayant eu lieu en juin 2021, à Contrecœur.
Les pompiers ont été appelés peu après 23 h, confirme le directeur du Service de protection et d’intervention d’urgence de Sorel-Tracy, Roger Lamanque. « À notre arrivée, il y avait une fumée apparente à l’extérieur et un feu à l’intérieur, qui a été circonscrit rapidement. Les pompiers ont trouvé une victime et à ce moment, la Sûreté du Québec a pris en charge l’enquête », indique-t-il.
La fille d’Audrey-Sabrina Gratton, décédée dans des circonstances tragiques, a tenu à lui rendre hommage, sur Facebook hier après-midi. « J’oublierais jamais nos folies, nos souvenirs, nos projets et nos soirées de filles. […] Ça me brise le cœur ce qui est arrivé, c’est un mauvais cauchemar », a-t-elle notamment écrit.
Le suspect de 34 ans, qui serait aussi l’ex-conjoint de la victime, a été arrêté non loin des lieux, à l’intersection des rues Carignan et Goupil. François Chapdelaine était gravement brûlé sur une bonne partie du bras. Selon des témoins rencontrés, il aurait foncé, avec sa voiture, dans un bac de poubelles sur le bord de la rue et se serait mis à hurler de douleur. Une voisine qui s’est fait réveiller par le bruit de l’impact confirme que les policiers sont arrivés rapidement.
Deux personnes d’intérêt devaient également être rencontrées. D’autres scènes étaient dans la mire des enquêteurs, hier. Outre sur la rue Carignan où la personne a été interpellée, les policiers se sont rendus sur la rue Désiré, à Saint-Joseph-de-Sorel et sur la rue Maisonneuve, à l’intersection de la rue Laplume, dans le secteur Tracy. Selon nos informations, le suspect vit à cet endroit.
En fin d’après-midi hier, le porte-parole de la Sûreté du Québec, Nicolas Scholtus, n’a toutefois pas voulu s’avancer à savoir s’il s’agit bel et bien d’un meurtre commis avant que l’incendie ne soit déclenché. « Il s’agit d’une hypothèse », a-t-il indiqué. La SQ s’est d’ailleurs montrée avare de commentaires tout au long de la journée.
Un voisinage inquiet
Une voisine de la rue Germain, qui habite à quelques résidences de la maison où le crime s’est produit, qualifie la situation de préoccupante. « C’est inquiétant ce qui est arrivé, surtout dans un quartier tranquille comme le nôtre. Habituellement, on ne pense pas que ces affaires-là vont arriver dans notre quartier. »
Un homme habitant à quelques mètres est venu voir ce qui s’était passé. Selon lui, la maison serait composée de trois logements. « Je connais le propriétaire. Je crois qu’il travaillait lorsque c’est arrivé. C’est assez inquiétant! J’ai hâte d’en savoir plus, habituellement, c’est tranquille ici », mentionne-t-il.
Avec la collaboration d’Alexandre Brouillard