Ce court métrage de 24 minutes – qu’elle qualifie de court-moyen métrage – met en scène un homme – Paul, blasé et déçu par la vie – et une femme, Marlène. Tous deux sont dans la mi-vingtaine, perdus dans un quartier industriel de Montréal, et ils devront retrouver leur chemin vers leur chez-soi sans Internet ni argent tout en trouvant des raisons pour ne pas succomber à la tentation de l’infidélité.
Selon la réalisatrice, ce film, tourné à l’automne 2023, est un récit à propos de l’homme et la femme, de l’importance vitale de l’imagination, à propos des mensonges qu’on se laisse croire collectivement pour passer au travers de la vie.
« C’est une discussion entre deux personnes qui jasent de tout. C’est très poétique comme œuvre. C’est un film qui me ressemble beaucoup et c’était important pour moi d’aller en ce sens pour mon premier. C’est un peu plus long qu’un court métrage régulier, mais je voulais absolument qu’on y retrouve l’intégralité des discussions, sans censure ou sans couper dans le montage, parce que c’est la base du film », explique Rosemarie Caron.
« J’ai mis en pratique ce que j’ai appris à l’école, mais je voulais faire ce projet sans que ce soit relié à l’école, nuance-t-elle. Je voulais vraiment, avec ce film, bâtir mon identité artistique. En faire un projet personnel. »
Le court métrage met notamment en vedette Gabriel Verdier, aussi vu dans le film Les Pee-Wees 3D. La direction musicale a été assurée par le pianiste sorelois Samuel Therrien.
Début de carrière
La Soreloise a étudié à l’école secondaire Fernand-Lefebvre avant de terminer des études en cinéma au Collège Champlain de Saint-Lambert et à l’Université de Montréal. « Au cégep, c’était pendant la pandémie, j’ai appris à faire des films dans mon sous-sol! » lance-t-elle en riant.
« Le cinéma a toujours été mon centre d’intérêt. J’ai toujours fait du montage et quand je suis arrivée au secondaire et que j’ai appris que c’était une perspective d’emploi, j’ai foncé. Le travail derrière la caméra m’intéresse beaucoup », ajoute Rosemarie Caron.
La jeune femme a déjà un pied dans la porte du show business, elle qui travaille depuis quelques années pour Juste pour rire Les gags et qui est aussi archiviste pour Occupation Double (OD) au Mexique. « En télé, on vit souvent en fonction de contrats qui se présentent. Je suis à temps plein dans celui d’OD présentement et c’est très stimulant », assure-t-elle, en ajoutant que son but est de vivre de la réalisation de films.
C’est d’ailleurs en travaillant avec Juste pour rire qu’elle a rencontré le scénariste Xavier Paradis, qui a écrit le film Marlène en mémoire. « Xavier m’a livré presque un long métrage et je l’ai adapté en court. C’était un beau défi », admet la Soreloise.
Présentation du film
Rosemarie Caron a hâte de montrer son film au plus grand nombre de personnes. Si elle veut éventuellement approcher le Cinéma St-Laurent pour une projection en première soreloise, le court métrage sera lancé en grande première le 6 octobre prochain, à 17 h au Cinéma du Parc à Montréal. Des billets pourraient être mis en vente sous peu sur la boutique en ligne du Cinéma du Parc.