12 janvier 2017 - 00:00
Une jumelle coupable, l’autre libérée
Par: Deux Rives
Mélissa Lamarche a été reconnue coupable de plusieurs chefs d’accusation à caractère sexuels sur un enfant. | TC Média - Archives

Mélissa Lamarche a été reconnue coupable de plusieurs chefs d’accusation à caractère sexuels sur un enfant. | TC Média - Archives

Mélissa Lamarche a été reconnue coupable de voies de fait, de plusieurs crimes sexuels envers un enfant de moins de 14 ans et d’harcèlement. De son côté, Annick Lamarche a été acquittée de tous les chefs d’accusation à caractères sexuels, mais a été reconnue coupable d’harcèlement.

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Le juge Denys Noël a rendu son verdict, le 12 janvier, après avoir entendu les plaidoiries des avocats dans le dossier des sœurs Lamarche. Le procès se déroulait du 12 au 16 décembre 2016, ainsi que du 9 au 11 janvier 2017, au palais de Justice de Sorel-Tracy.

Mélissa Lamarche reconnue coupable

Le juge a donné raison aux arguments de la poursuite dans le dossier de Mélissa Lamarche. L’accusée a brûlé la victime avec une cigarette et frappé l’enfant avec une tapette à mouches à plusieurs reprises. Elle a également commis des contacts sexuels et incité à des contacts sexuels avec la victime.

L’avocate de la Couronne, Me Geneviève Beaudin, a plaidé que son témoignage de 2009 n’était pas crédible en raison de sa forte consommation de stupéfiants au moment des crimes.

« Elle [Mélissa Lamarche] prenait une importante quantité de speed par jour, selon son témoignage », a mentionné le juge.

Lors de la plaidoirie de la défense, l’avocate Ève Bérubé-St-Pierre remettait en doute la crédibilité de l’enfant en raison de la contradiction dans ses propos. Le juge Noël n’a toutefois pas retenu cet argument, jugeant le témoignage de la victime crédible et fiable. Selon ses dires, le juge se doit de traiter l’ensemble des témoignages (2009 et 2016), même s’ils présentent des contradictions.

Il a poursuivi en précisant que les critères pour évaluer la crédibilité d’un témoignage d’enfant ne sont pas les mêmes que pour un adulte. Il a entre autres mentionné qu’il est normal qu’un enfant victime d’abus sexuels puisse être traumatisé par de pénibles souvenirs et que cela rende le témoignage difficile.

Les représentations sur sentence se dérouleront demain dans le dossier de Mélissa Lamarche au palais de justice de Sorel-Tracy.

Sa sœur jumelle libérée

Pour Annick Lamarche, le juge a penché du côté de la défense. Dans la vidéo de 2009, il n’y avait aucune mention de l’accusée et le témoignage de 2016 de l’enfant se contredisait, a tranché le juge.

« Le témoignage de 2016 n’est pas suffisant pour établir hors de tout doute raisonnable la culpabilité de l’accusée », a affirmé le juge Noël. […] J’accepte la version d’Annick Lamarche qui dit ne pas être impliquée dans les événements. Elle aimait [la victime] et la protégeait de l’autre accusée, Mélissa Lamarche. »

Elle a reçu une peine de détention de trois mois et une probation de trois ans. Puisqu’elle a purgé 16 mois en détention préventive, elle a été libérée le jour du verdict.

Avec la collaboration de Sarah-Eve Charland.

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