Alors que l’aménagement des cannebergières nécessite que du sable provenant du site de Sainte-Victoire-de-Sorel soit acheminé au second site, la CPTAQ a permis aux deux administrateurs de l’entreprise, Éric Lupien et Mario Lavallée, d’utiliser à une fin autre que l’agriculture, soit pour l’exploitation d’une sablière, le terrain de 14,6 hectares à Sainte-Victoire-de-Sorel.
Ce sable favorisera l’aménagement des champs de canneberges, permettra d’uniformiser et de mettre à niveau la topographie des lots et assurera une profondeur uniforme et adéquate des horizons de sol moins perméables et de la nappe phréatique par rapport aux champs de canneberges afin de faciliter la gestion de l’eau lors des opérations culturales.
Rejoint par le journal Les 2 Rives, Éric Lupien s’est dit heureux d’avoir obtenu l’aval de la Commission, nuançant néanmoins que d’autres étapes doivent être complétées. « Le projet avance, mais nous sommes encore en négociation avec le ministère de l’Environnement [de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs]. Notre député de la CAQ [Jean-Bernard Émond] travaille vraiment fort pour nous », mentionne-t-il.
Une vitrine technologique
L’objectif des promoteurs est de créer une « vitrine technologique » avec leur cannebergière. « On veut que ce soit la plus verte jamais vue au Québec », lance Éric Lupien, soutenant qu’à terme, il s’agira d’un investissement d’environ 25 M$.
Ils s’engagent à gérer efficacement les eaux et l’énergie ainsi qu’à éliminer tous types de rejets (eau et air). « Il n’y aura pas d’impact sur la faune et on n’utilisera pas de moteur diesel, seulement électrique. On utilisera 25 fois moins d’engrais que la culture traditionnelle », précise M. Lupien.
S’ils obtiennent rapidement l’aval du ministère de l’Environnement, les promoteurs espèrent pouvoir lancer les travaux à la fin du printemps, alors que plusieurs bâtiments doivent être construits et que les champs doivent être aménagés.
Par ailleurs, Éric Lupien et Mario Lavallée sont déjà en contact avec l’entreprise Fruit d’Or pour la vente des canneberges.
« Nous prévoyons des millions en retombées économiques dans la région », soutient avec enthousiasme Éric Lupien.
Des appuis
Rappelons qu’à l’hiver 2022, le conseil municipal de Sainte-Victoire-de-Sorel avait recommandé l’acceptation du projet à la CPTAQ pour permettre à l’entreprise d’effectuer ses travaux sur le lot agricole de 14,6 hectares qui est inactif depuis plusieurs décennies.
Ensuite, à l’automne 2022, les entrepreneurs ont conclu une entente avec la MRC de Pierre-De Saurel pour compenser les pertes du couvert forestier par du reboisement approprié et aussi par la plantation d’arbustes pollinisateurs. « Nous espérons que notre attitude et notre ouverture en lien avec le développement durable seront prises en compte par le ministère de l’Environnement qui procède présentement à l’analyse finale du projet », avait mentionné le préfet de la MRC, Sylvain Dupuis.
Finalement, en décembre 2022, la Fédération de l’Union des producteurs agricole (UPA) de la Montérégie affirmait que la Commission devrait autoriser la demande, précisant que le demandeur devra produire un rapport agronomique à la fin des travaux.
