18 avril 2023 - 08:13
VALEA Brasseur Artisan
Une nouvelle microbrasserie ouvrira ses portes à Massueville
Par: Alexandre Brouillard

De gauche à droite : Alexandre Castonguay, Marianne Soulières (accompagnés de leurs enfants) et Vincent Antaya. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

L’ébullition se poursuit à Massueville. Après un nouveau théâtre qui ouvrira cet été dans l’église, voilà que la microbrasserie VALEA Brasseur Artisan s’implantera au coeur de la municipalité, au 352, rue Bonsecours, dans les prochains mois.

L’idée de se lancer dans la production de bières germe depuis un moment dans l’esprit d’Alexandre Castonguay qui s’est entouré de sa conjointe Marianne Soulières et de son ami d’enfance Vincent Antaya pour créer VALEA Brasseur Artisan.

« L’idée mijote depuis deux ans. On a trouvé le terrain et on sait que ça va se faire. Entre nous, on en parle quand même depuis des années. On a regardé les chiffres et on a réalisé que c’était faisable », explique Alexandre Castonguay, qui rêvait depuis longtemps de se lancer en affaires.

La compagnie est incorporée, le terrain est acheté et le développement de l’image de marque est bien entamé. La prochaine étape est la construction de la microbrasserie sur la rue Bonsecours qui devrait débuter dans les prochaines semaines. Ainsi, les trois cofondateurs espèrent produire leur premier brassin avant la fin de l’année. Jusqu’à présent, VALEA représente un investissement d’environ 500 000 $.

« L’objectif est de produire 650 canettes de bière par semaine et doubler rapidement la production pour atteindre 1200 canettes. […] Pour la distribution, on est en contact avec des épiceries, mais il nous reste encore beaucoup de personnes à approcher du côté des magasins spécialisés », détaille l’entrepreneur.

Durant la pandémie, Alexandre Castonguay s’était aussi lancé dans la production de sauce forte, un produit qu’il compte également développer avec ses collègues chez VALEA. « À la microbrasserie, il sera possible d’acheter de la bière, de la sauce forte, des produits dérivés et des articles d’artisans locaux. On aimerait aussi recycler notre drêche pour faire d’autres produits comme des biscuits à chien », énumère le trentenaire.

Réel autodidacte, Alexandre possède déjà quelques recettes de bière dans sa manche. Bien qu’il soit trop tôt pour dévoiler les premières bières qui seront disponibles, l’entrepreneur parle du bout des lèvres « d’american IPA » et d’une « bière sûre à la framboise ». « On veut y aller grand public au début », admet-il.

Épaulés par un maître-brasseur

Ne voulant rien laisser au hasard, les trois entrepreneurs ont retenu l’aide du maître-brasseur Michel Gauthier comme consultant externe pour VALEA.

Bachelier en Sciences agronomiques, ce dernier a été maître-brasseur chez La Brasserie Labatt pendant 22 ans. « Il nous aide avec l’assurance qualité et pour optimiser la brasserie, les recettes ainsi que le matériel. Il a beaucoup d’expérience, dont avec le Trou du diable. Ça donne beaucoup de crédibilité à VALEA », explique Alexandre Castonguay.

D’ailleurs, le jeune entrepreneur a suivi un cours intensif sur les techniques du brassage de la bière auprès de Michel Gauthier. « J’apprécie l’aspect chimique du processus. C’est un rêve de sortir un produit unique », confie-t-il.

Une aventure au Minnesota

Les associés se sont déjà procuré tous les équipements nécessaires à la production de bière, dont les cuves et un fermenteur.

En novembre dernier, Alexandre Castonguay et Vincent Antaya se sont envolés vers Minneapolis, au Minnesota, où ils ont sauté dans un camion de location pour se rendre à Fergus Falls afin de se procurer les équipements d’un brasseur local.

« Ç’a été toute une aventure! », s’exclame Alexandre, qui a dû tout démonter avec l’aide de Vincent et entasser les différents items dans le camion pour prendre la direction de Sorel-Tracy. Un périple de quatre jours et de plus de 2000 kilomètres.

Maintenant, les associés attendent impatiemment la construction de leur microbrasserie pour lancer le brassage de leur première bière et l’offrir à la population. « Nous avons très hâte d’ajouter nos produits sur les tablettes », conclut Alexandre Castonguay.

Par ailleurs, lui et ses collègues sympathisent avec Benjamin Mathieu et Yanic Savard de la microbrasserie Le Cheptel qui ont vu leur bâtiment partir en fumée le 2 avril dernier. « On sympathise avec eux. On sait les efforts que ça prend pour se lancer en affaires », mentionne Alexandre avec empathie.

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