Alors que le soleil dictait l’entièreté de la journée jusqu’en après-midi, une cellule orageuse a frappé de plein fouet plusieurs secteurs. Les pompiers du Service de protection et d’intervention d’urgence de Sorel-Tracy (SPIUST) sont intervenus à plusieurs endroits.
« Tout est arrivé simultanément. Plusieurs toitures de bâtiments ont levé et beaucoup d’arbres ont été déracinés. Nous étions entre 25 et 30 pompiers pour répondre à tous les appels », rapporte Roger Lamanque, directeur du SPIUST.
De forts vents ont balayé une toiture d’un bâtiment situé sur la rue de la Comtesse, à Sorel-Tracy. Une possible microrafale serait en cause. « Il ne reste que le gypse, mais il y a tellement eu d’eau, je ne crois pas que ce bâtiment sera habitable rapidement. Sept personnes ont été prises en charge par la Croix-Rouge », mentionne M. Lamanque.
Aussi, l’atelier arbitrant le commerce Ébénisterie François Pelletier a été lourdement endommagé. « Le toit a été arraché et avec toute cette pluie, tout l’intérieur est une perte totale. Nos activités seront sur pause pour un bon moment », a écrit le propriétaire de l’entreprise sur Facebook.
Ailleurs à Sorel-Tracy et à Sainte-Anne-de-Sorel, plusieurs arbres ont été déracinés par de fortes bourrasques. Des voitures et des maisons ont même été percutées par certains arbres. Du côté de Tracy, une section de la clôture du terrain de tennis près du terrain synthétique a même été arrachée.
Des endroits ont été frappés par des grêlons. Des fenêtres de véhicules ont été endommagées.
« Environ 2000 personnes ont été privées d’électricité à un certain moment, informe Roger Lamanque. On a demandé des déclenchements d’artères parce qu’à certains endroits, des fils électriques auraient pu causer des incendies dans des arbres. Selon nos informations, personne n’a été blessé durant la tempête. »
Des événements de plus en plus fréquents
Cette nouvelle tempête du samedi 3 août est survenue quatre semaines après qu’un corridor d’orages violents ait causé d’importants dommages à Sainte-Victoire-de-Sorel, le 13 juillet. Sans oublier les soubresauts de dame Nature qui étaient survenus le 13 juillet 2023 durant laquelle plus de la moitié de la région avait manqué d’électricité.
« Nous avons récemment eu une rencontre avec les ministères de la Sécurité publique et de l’Environnement, ils nous ont dit que les tempêtes de ce genre seraient plus fréquentes dans le futur. Autant l’hiver que l’été. C’est relié aux changements climatiques », mentionne Roger Lamanque.
Les employés du SPIUST sont formés, entre autres, pour répondre aux appels reliés à ce genre d’événement. « Nous sommes très bien préparés, mais ce n’est jamais plaisant », conclut le directeur.