16 septembre 2025 - 07:39
Une occasion de mieux cibler les objectifs de développement économique
Par : Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

Le départ de David Plasse de son poste de directeur général de Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS) pour retourner au privé est une des surprises de cette fin d’été. Sa fougue, son énergie et son enthousiasme pour le développement de la région nous manqueront. Il occupait une fonction stratégique qui conciliait le démarchage, le leadership et la représentation auprès des instances gouvernementales.

Ce départ survient à un moment clé du calendrier municipal, à moins de deux mois des élections. Si on regrette le départ de David Plasse, il crée cependant une occasion à ne pas rater pour faire le bilan de DÉPS depuis sa création en 2021, au moment où il prenait le relais du Centre local de développement (CLD), et surtout de poursuivre la réflexion stratégique sur la stratégie industrielle et commerciale régionale avec des équipes d’élus municipaux bénéficiant de nouveaux mandats.

DÉPS, c’est le « ministère du Développement économique » de la MRC de Pierre-De Saurel. C’est la MRC qui, en vertu de la loi, possède les compétences en développement local et région. En plein chaos créé par la pandémie, la MRC a délégué à ce nouvel organisme la responsabilité de répondre aux besoins en accompagnement, en démarrage, en démarchage des entreprises. DÉPS, c’est un partenariat tripartite entre les ministères des Affaires municipales et de l’Économie qui contribuent de façon importante au financement, la MRC qui complète le financement et détermine les orientations et DÉPS, qui agit sur le terrain grâce à une équipe dont la compétence est reconnue.

On n’imaginait pas, à la création de DÉPS, qu’il jouerait un rôle aussi important dans l’effervescence que nous vivons depuis quelques années. Sauter sur l’occasion de participer à la filière maritime en offrant aux entreprises de la région de se joindre aux fournisseurs de la Davie au moment où s’annonçait l’octroi d’importants contrats dans la construction de brise-glace a été un des meilleurs coups de nos leaders régionaux, économiques et politiques. Depuis, des entreprises d’autres secteurs de l’activité économique se joignent à la région et contribuent à sa vitalité.

Mais on voit poindre les défis. La crise des tarifs et la fragilité des accords de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada laissent planer l’incertitude pour les entreprises et la main-d’œuvre de la région de Sorel-Tracy. Ajoutons l’impact de la construction prochaine du prolongement du Port de Montréal à Contrecœur et on se retrouve dans un univers complètement différent de ce que nous connaissions. La région s’y prépare activement depuis quelques années. Répondre efficacement aux difficultés qui surviennent est une chose, la région réussit assez bien à ce chapitre. Mais anticiper les changements à moyen terme et bien les préparer requiert de la perspective et de la planification.

Il y a des flûtes à accorder. Heureusement, les conditions sont favorables. Les acteurs de tous les secteurs ont réappris à travailler ensemble. La MRC travaille à deux outils de planification majeurs, le Schéma d’aménagement et de développement ainsi que le Plan climat. Chacune des municipalités doit s’y retrouver, Sorel-Tracy la première. DÉPS a aussi un rôle majeur à y jouer, il doit y contribuer activement. Le profil de la prochaine personne qui assumera sa direction générale pourra être redéfini dans cette perspective. C’est un défi stimulant.

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