La présidente du conseil d’administration de l’organisme, Nicole Teasdale, assure que l’équipe travaille depuis quatre ans avec cœur, rigueur et persévérance pour mettre sur pied cette ressource afin que des jeunes évitent de se retrouver à la rue.
Le coordonnateur de la Maison L’Ancrage, Gabriel Laprade, se réjouit que les choses bougent rapidement. « L’équipe a fait en sorte qu’on parle de ce projet comme quelque chose de tangible et concret. Avant, c’était porté par la communauté et là, on est sur le bord de dire qu’on peut aller de l’avant. On se lance dans une nouvelle campagne de financement majeure, mais avec un objectif différent qui saura mobiliser tout le monde », affirme-t-il.
Ainsi, cette campagne comprendra plusieurs volets s’adressant à différents publics tels que la population générale, les entreprises et les organismes.
Dans les derniers mois, une première campagne de financement sur la plateforme La Ruche avait permis d’amasser 40 000 $. Une seconde campagne est relancée sur la plateforme, avec l’objectif d’amasser 96 900 $, un montant qui sera triplé. En effet, avec le Fonds Mille et UN pour la jeunesse, chaque dollar remis sera doublé. Par la suite, Desjardins s’engage à fournir 100 000 $ à long terme pour le projet. Un second objectif pour cette campagne est d’attirer 200 donateurs.
« L’argent des deux campagnes va dans le même panier. Notre première campagne a été pour nous un élan de motivation et aussi pour sentir l’appui de la population et de la communauté. Elle nous a donné l’énergie de se lancer. L’argent servira au démarrage de la ressource, en assurant une viabilité à court, moyen et long terme », précise M. Laprade.
Rio Tinto Fer et Titane est également un partenaire majeur du projet. Bien que l’entreprise ait préféré ne pas divulguer le montant de son soutien, le chef de service de l’usine de scandium à Sorel-Tracy, Frédéric Benoit, assure qu’il s’agit d’une contribution importante.
D’autres moyens de donner
Afin d’impliquer le plus de gens possible, l’organisme a aussi lancé d’autres moyens de financement.
Avec les dons individuels organisés en réseaux (DIOR), les employés et membres d’entreprises, d’organismes, d’équipes sportives, etc. sont invités à se regrouper pour donner. L’Orienthèque a souhaité montrer l’exemple en remettant déjà un don.
Aussi, l’artiste Claude Millette créera l’œuvre Continuum, qui se retrouvera sur le terrain de la ressource. Pour souligner les dons de 3000 $ et plus, l’artiste ajoutera des sections à son œuvre, réalisée avec l’acier des Aciers Richelieu. Une plaque sera aussi ajoutée pour souligner chaque donateur. La famille Salvas, soit Jean-Pierre Salvas, Camille Salvas et Marc-Antoine Salvas de la Fromagerie Polyethnique Le Bédouin, de par son implication financière dans le projet, sera la première à voir son nom accolé à l’œuvre.
Dans les prochains mois, l’organisme devra se pencher sur l’embauche d’intervenants et dénicher l’endroit parfait pour La Maison L’Ancrage. Avec la situation actuelle dans le milieu de l’immobilier, l’équipe invite la population à rester à l’affût et communiquer avec elle si elle aperçoit une maison disponible, dans le meilleur des mondes à Tracy près des institutions d’enseignement.
L’argent amassé avec les différentes campagnes servira aussi à offrir des repas équilibrés aux jeunes et mettre à leur disposition les produits d’hygiène dont ils auront besoin tout au long de la première année d’activité.
Les gens intéressés à donner peuvent le faire via la plateforme en ligne La Ruche, sur la page Maison L’Ancrage – Le démarrage.
Qu’est-ce que La Maison L’Ancrage?
La Maison L’Ancrage Pierre-De Saurel sera une ressource d’hébergement communautaire temporaire pour les jeunes de 16 à 23 ans en difficulté afin d’éviter qu’ils se retrouvent sans domicile fixe. En plus de bénéficier d’un toit et de repas équilibrés, les jeunes seront accompagnés par des intervenants pour les aider à s’intégrer socialement, à persévérer dans leur cheminement scolaire, à devenir autonomes, à résoudre des conflits interpersonnels et à s’engager dans un projet de vie. Le besoin d’une telle ressource a été identifié par des intervenants du milieu, des parents et des jeunes eux-mêmes.
Le projet a été initialement développé par les membres de la Table de concertation jeunesse du Bas-Richelieu, qui regroupe plus d’une vingtaine d’organisations du milieu politique, communautaire, de la justice et de l’éducation.