Le texte dramatique Cette fille-là a été écrit par Joan MacLoad. L’autrice s’est inspirée d’un fait réel, soit le meurtre d’une adolescente de 14 ans par un groupe de jeunes à Victoria en Colombie-Britannique en 1997. Dans la pièce de théâtre, le personnage Braidie apprend l’histoire grandement médiatisée de l’adolescente assassinée par ses pairs. Elle prend alors conscience de son propre comportement et celui de ses amies à l’égard d’une autre fille.
Le metteur en scène, Martial Lalancette, explique que la pièce se veut une prise de conscience vis-à-vis de l’intimidation autant pour les adolescents que pour les adultes. Selon lui, grâce au théâtre qui est un art vivant, les spectateurs seront plus profondément ébranlés par les propos soulevés. Ils réaliseront peut-être qu’ils se ferment les yeux sur des situations quotidiennes. D’ailleurs, en raison de l’inaction de Braidie face à certains comportements mis en scène dans la pièce de théâtre, le malaise gagne le spectateur qui s’y reconnaît.
M. Lalancette croit qu’il faut aborder tous les abus, sous toutes ses formes. « C’est surtout d’en parler et de voir comment on pourrait entreprendre des manières pour essayer de régler un peu le problème ou au moins l’atténuer », souligne-t-il.
Les deux comédiennes, Laurie-Ève Éthier (Braidie) et Mélanie Giroux (mère de Braidie), performeront leur premier rôle dans cette pièce de théâtre qui durera une heure et 10 minutes, sans entracte. La danseuse Zoé Rajotte-Denoncourt réalisera trois chorégraphies qui s’intégreront à l’histoire.
Une pièce qui donne la parole à la jeunesse
Martial Lalancette confie que cette production théâtrale représentait un grand défi pour lui puisqu’il n’a pas l’habitude de travailler avec des jeunes. En effet, le personnage de Braidie est incarné par la comédienne Laurie-Ève Éthier, âgée de 14 ans. Cependant, il est fier du résultat.
« Je trouve que c’est plus représentatif. Moi, par le passé, j’ai déjà monté la même pièce avec une autre comédienne. Je trouvais qu’elle était excellente, mais c’était une fille de 24 ans et elle avait la vision d’une fille de 24 ans. Laurie-Ève a la vision d’une fille de son âge », affirme M. Lalancette.
« Braidie, je pense que c’est quelqu’un qui voit qu’est-ce qui se passe. Elle n’aime pas ça, mais elle n’ose pas en parler parce qu’elle ne veut pas perdre son amie ou peut-être qu’elle ne veut pas que ça se retourne contre elle. Donc elle reste dans le silence. Je pense que ça lui fait beaucoup de mal intérieurement et que c’est le cas de beaucoup de personnes qui ont peur de dénoncer pour eux-mêmes », ajoute Laurie-Ève Éthier à propos de son personnage.
Soulignons que c’est au café-théâtre Les Beaux Instants du centre culturel de Sorel-Tracy que les quatre représentations se dérouleront le vendredi 21 avril à 20 h, le dimanche 23 avril à 14 h, le vendredi 28 avril à 20 h et le samedi 29 avril à 20 h. Le public peut se procurer un billet au coût de 15 $ auprès des comédiennes, à la Librairie Marcel Wilkie ou à la porte. Il est également possible de réserver des billets au 450-743-8782.