Le projet comprendra plusieurs éléments, dont un atelier d’art monumental, d’art numérique et des ateliers de formation, un centre de diffusion, une résidence d’artistes, une salle d’exposition et une salle événementielle.
La première phase consistera à rebâtir le bâtiment Sincenne-McNaughton qui a été incendié en 2016, sur la rue de la Reine. Le Centre des arts contemporains le transformera en salle d’exposition. L’instigateur du projet souhaite ouvrir cette partie du projet au grand public en 2019 malgré la poursuite des travaux pour la phase deux.
« On commence par la restauration du bâtiment comme à son état d’origine. On veut garder l’esprit historique. Il s’agit d’une restriction demandée par tous les partenaires du projet. On se doit de garder une rigueur au niveau architectural et historique », affirme M. Rolland.
L’organisme a réussi à consolider 1,3 M$ pour cette première phase grâce à des subventions de la Ville de Sorel-Tracy, du ministère du Patrimoine Canada, du Centre local de développement Pierre-De Saurel, de la MRC de Pierre-De Saurel, du Fonds Vert et du Réseau d’investissement social du Québec.
Plusieurs demandes de financement auprès des ministères de la Culture et des Communications, du Tourisme et auprès du Fonds du Canada pour les espaces culturels ont été déposées afin de compléter la phase deux. L’ensemble du projet devrait se terminer en 2020.
Démocratiser les arts visuels
L’objectif de ce projet est de rendre accessibles les arts visuels. L’organisme a d’ailleurs mis sur pied son projet « D’une rive à l’autre » l’année dernière qui a permis notamment d’obtenir des dons de plusieurs œuvres par le biais du Musée des beaux-arts de Saint-Hilaire.
« Ça donne le ton. Ce sont des artistes régionaux majeurs. Le circuit sera prolongé parce que nous souhaitons avoir des œuvres permanentes sur le site du Centre des arts contemporains, mais aussi des œuvres temporaires », mentionne M. Rolland.
Ce dernier a commencé sa carrière comme sculpteur avant de lancer le Centre des arts contemporains à Montréal il y a 35 ans.
« Quand on est artistes, on est un peu dans une tour d’ivoire. Dans ce projet, il y aura une dynamique entre le public et les artistes. Ce sera extraordinaire. […] Les gens ne comprennent pas bien les arts visuels. Et je les comprends. Il y a des œuvres, entre vous et moi, qui sont rébarbatives. Les gens vont pouvoir échanger avec l’artiste et comprendre la réflexion derrière. Les gens seront plus armés pour comprendre et pour critiquer », assure-t-il.