Selon le président du Syndicat, Martin Gingras, la rencontre s’est bien passée. « Le médiateur a rencontré le côté patronal et ensuite le Syndicat. Dans l’après-midi, on a eu une première séance tous ensemble, qui s’est bien déroulée. Avec un médiateur, c’est clair et précis. On va droit au but », explique-t-il.
Le directeur du Service des communications de la Ville, Dominic Brassard, affirme également que les discussions tenues lors de cette rencontre étaient positives. « Il s’agissait d’une première journée de médiation. Les parties ont rencontré le médiateur et ont démontré de l’ouverture », constate-t-il.
La journée s’est conclue avec une offre déposée par le Syndicat. « Au niveau monétaire, nous avons légèrement baissé nos demandes initiales parce que la Ville avait augmenté récemment », précise M. Gingras. Et selon lui, la partie patronale reviendra avec une réponse lors de la prochaine rencontre qui aura seulement lieu le 24 mars.
Les trois parties ne pouvaient pas se rencontrer plus tôt à cause des vacances et des conflits d’horaire. Dominic Brassard informe que d’autres rencontres sont prévues le 31 mars et le 13 avril.
D’ici là, Martin Gingras ne croit pas que le Syndicat utilisera des journées de grève « pour ne pas nuire au processus de négociation ». Rappelons que les cols bleus ont entériné à 91 % un nouveau mandat de grève de 21 jours, le 17 janvier dernier.
« Honnêtement, je ne crois pas que des journées seront utilisées. On se tirerait dans le pied. Pour l’instant, avec le médiateur, rien n’indique que les négociations vont sur le mauvais chemin. Il faut laisser la chance au coureur », explique le président du Syndicat.
La CSN intervient en séance du conseil
Le 20 février, la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Annette Herbeuval, s’est adressée aux élus sorelois, requérant davantage de respect de la partie patronale envers les cols bleus à la table des négociations.
Selon elle, un représentant de la Ville aurait dit aux salariés « d’aller travailler ailleurs s’ils n’étaient pas contents de leurs conditions de travail », tandis qu’un autre aurait menacé de « sous-traiter le travail des cols bleus et de les mettre au chômage ».
« Pour moi, ce n’est pas de cette façon qu’on négocie, je trouve que c’est irrespectueux, a-t-elle lancé en pleine séance du conseil. […] Le 5 décembre, […] vous avez dit que les travailleurs de la Ville faisaient un travail remarquable. […] Ça se paie un travail remarquable. Le syndicat est raisonnable dans ses demandes. »
Le maire de la Ville, Patrick Péloquin, a alors rappelé que le processus de médiation avait débuté la même journée, acquiesçant que les employés réalisent un travail remarquable.
« On invite nos négociateurs et le syndicat à trouver un terrain d’entente. […] Parfois, dans les négociations, il peut y avoir des débordements de chaque côté. Nous avons été témoins de tout ce qui s’est passé et ce que l’ont veut, c’est trouver un terrain d’entente », a-t-il répondu à Mme Herbeuval.
Questionné à propos de l’intervention de la présidente CSN, Martin Gingras soutient que certaines interventions de la partie patronale avaient mis « de l’huile sur le feu dans le passé ».
Rappelons que la convention collective des cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy est échue depuis le 31 décembre 2021. L’offre patronale était, au départ, de 9,5 % d’augmentation sur cinq ans, tandis que les cols bleus demandaient une hausse de 25 % sur la même période.