« Je suis très satisfaite. Mon objectif était d’être dans le top 10 », lance la jeune femme de 22 ans au bout de fil. Celle-ci a aussi gagné un médaillon d’excellence afin de souligner sa performance au-dessus de la moyenne mondiale.
Cette compétition mondiale, organisée tous les deux ans par WorldSkills, regroupe la crème de la crème parmi 59 métiers. En tout, 65 pays et territoires étaient représentés en France. Catherine Findlay s’y est qualifiée en remportant l’or aux Olympiades provinciales les 11 et 12 mai 2023 à Québec, puis en répétant l’exploit aux Olympiades canadiennes les 26 et 27 mai 2023 à Winnipeg.
C’est donc contre 27 coiffeuses de 27 différents pays que la représentante du Centre Bernard-Gariépy devait affronter. Et elle a très bien fait, malgré plusieurs impondérables.
« Les juges étaient plus sévères qu’au Québec et au Canada. Par exemple, la moitié des lavabos étaient brisés, il y avait donc souvent de l’eau par terre et on perd des points en santé et sécurité s’il y en a. Je l’essuyais, mais j’ai quand même perdu un peu de points. Malgré tout, mon niveau de performance était bon, c’était des choses que je ne pouvais pas contrôler », raconte-t-elle.
L’expérience en valait la peine, assure-t-elle. « J’ai rencontré des coiffeuses de Chine, du Pakistan… J’apprends un peu le russe, alors j’ai pu me pratiquer. C’était vraiment enrichissant de rencontrer plein de personnes qui font le même métier que moi de partout dans le monde. »
Une montagne d’émotions
Lors des quatre jours de compétitions, elle a participé à sept épreuves, allant de la permanente à la coupe pour hommes, la taille de barbe et la coiffure attachée, par exemple. En tout, Catherine Findlay a performé pendant une vingtaine d’heures.
« C’était très éreintant! On se levait à 5 h du matin, on devait monter une côte pour se rendre à l’autobus, faire la compétition toute la journée… Je pensais que ça allait être dur, c’était encore plus dur! » témoigne-t-elle.
Malgré tout, elle se dit reconnaissante d’y avoir participé. « La dernière épreuve, c’était complètement fou! Les cinq dernières minutes, quand c’était le sprint final pour finir la coiffure et faire ressembler la coupe à celle de la photo, j’avais des encouragements de compétiteurs canadiens des autres épreuves qui m’applaudissaient. À la fin, j’ai craqué, c’était très émotif pour moi », soutient-elle.
Son entraîneuse Cynthia Berthiaume a fait le voyage pour l’encourager. Une autre Québécoise, Carole Perron, était sur le site comme juge.
Et le futur?
Pour l’instant, Catherine Findlay n’a pas statué sur son futur à court terme. « Je vais être au moins un mois sans prendre de décision importante, insiste-t-elle. C’était vraiment le fun la compétition, mais c’était très gros, très prenant. J’ai arrêté le travail et je veux vraiment voir c’est quoi la suite pour moi. Je veux prendre le temps de faire différentes choses avant de recommencer à travailler. »
La Soreloise dit avoir reçu des offres dans des salons de coiffure. « Je suis en questionnement à avoir si je travaille en ville, en campagne ou même ailleurs qu’à Sorel. L’avenir me le dira », conclut-elle.