7 avril 2020 - 06:01
En Asie depuis plus d’un mois
Une Soreloise trouve finalement le moyen de rentrer au pays
Par: Katy Desrosiers

La Soreloise d’origine Roxane Boisvert a finalement pu rentrer au pays, après avoir passé un moment de confinement au Laos. Photo gracieuseté

Roxane Boisvert et son conjoint ont finalement déniché un vol de retour le 3 avril. Photo gracieuseté

Le couple avait au départ loué une maison au Laos afin d’attendre que la crise passe. Photo gracieuseté

Après plusieurs tentatives pour rentrer au pays, la Soreloise d’origine Roxane Boisvert et son conjoint s’étaient résolus à louer une maison au Laos en attendant que la crise de la COVID-19 passe. Finalement, grâce à l’aide de plusieurs, ils sont rentrés chez eux le 5 avril.

Les deux amoureux ont quitté le Canada le 3 mars, avant que la pandémie ne soit déclarée. Ils devaient passer une semaine au Japon, un mois au Vietnam, un mois en Thaïlande et un peu de temps en Malaisie. À ce moment, ils n’ont pas hésité à partir puisque la situation était sous contrôle. Jamais ils ne croyaient que la situation prendrait cette ampleur.

C’est lors de leur arrivée au Vietnam qu’ils ont ressenti pour la première fois une certaine tension. Dès qu’ils disaient venir du Japon, les hôtels leur refusaient l’accès. Ils ont essuyé trois refus avant d’omettre de dire qu’ils provenaient du Japon pour finalement trouver un logis.

Le lendemain, ils ont changé d’itinéraire et se sont rendus dans le nord du Vietnam. Trois jours plus tard, la police est passée à leur hébergement. Le propriétaire leur a demandé de quitter pour l’heure suivante.

« On était stressés. On s’est demandé si les Vietnamiens n’étaient pas trop intenses, puisqu’il n’y avait qu’une quarantaine de cas dans tout le pays. On s’est dit qu’on tenterait notre chance au Laos puisqu’il n’y avait pas de cas », explique-t-elle.

Après une journée dans la capitale du Laos, il se sont dirigés vers une petite ville. C’est alors que leurs proches leur ont conseillé de revenir au Québec, avec les recommandations que venait de faire le premier ministre François Legault.

Le couple s’est acheté des billets de retour. Le vol devait partir deux jours plus tard, mais comme il comprenait une escale à Taiwan et que la ville est confinée, il a été annulé.

C’est alors qu’ils ont eu l’aide d’un Québécois qui travaille pour Lao Airlines. Le vendredi 3 avril, le couple a sauté à bord de la dernière navette disponible fournie par l’ambassade de la Suisse pour se rendre à l’aéroport. Sur la route, le Québécois leur a réservé virtuellement des places dans l’avion et leur a envoyé un certificat de santé afin qu’ils puissent traverser les barrages policiers. Lors du paiement en ligne des billets, les cartes de crédit ne fonctionnaient pas. Après avoir appelé la banque, le tout s’est réglé.

« Il fallait que ça marche parce que dès le lendemain, on ne pouvait même plus retourner à Luang Prabang [la ville où ils logeaient] parce que les routes fermaient », raconte-t-elle.

Le couple a donc réussi à prendre le vol qui passait par Séoul et Détroit. À Séoul, ils ont manqué le second vol. S’ils étaient restés plus de 24 heures en Corée du Sud, ils auraient dû être placés en quarantaine pendant 14 jours. Heureusement, ils ont pu monter à bord d’un autre vol qui partait le soir même.

En confinement même au Laos

Lors de leur séjour au Laos, le couple a été quelques jours en confinement.

« Les rues étaient désertes. Ils prenaient notre température avant d’entrer au supermarché et nous donnaient du Purell. Tout était fermé, sauf certains restaurants take-out, les ambassades qui étaient ouvertes à heures réduites, les banques et les services essentiels. Les transports intervilles n’étaient plus accessibles », mentionne Roxane Boisvert.

Au Laos, selon les informations qu’ils ont reçues, il n’y avait que neuf cas, dont huit de rétablis lors de leur départ. Cependant, les hôpitaux ont très peu de moyens. Il est donc difficile de savoir combien de tests ont réellement été faits.

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