C’est ce qu’a fait valoir la conseillère du district Pierre-De Saurel, Dominique Ouellet, lors du conseil de ville du 8 septembre. Elle a rappelé les plaintes des citoyens et les nombreuses résolutions adoptées par le conseil municipal pour demander au ministère des Transports (MTQ) de réduire la vitesse et de procéder à la réfection du boulevard.
« Les résidents impactés ont eu tout un choc et des dommages non négligeables sur leur propriété », a-t-elle soulevé, déplorant l’inaction et l’entêtement du MTQ dans le dossier.
« Ce sont toujours les mêmes excuses du ministère des Transports : que ce boulevard n’est pas vraiment accidentogène, qu’il n’est pas au plan quinquennal d’immobilisation, et j’en passe, a-t-elle poursuivi. Comme me le mentionnait un résident impacté par l’accident [Ghislain Hamel], qui a pour plus de 40 000 $ de dommages sur sa résidence : est-ce qu’il va falloir qu’il y ait mort d’homme pour que le ministère intervienne? »
Le maire Serge Péloquin a d’ailleurs profité de sa rencontre avec le premier ministre François Legault pour lui montrer des photos de l’événement qui s’était produit la veille de sa venue à Sorel-Tracy. « Il semblait très à l’écoute », a-t-il rapporté.
Il lui a aussi raconté quelques histoires de résidents du secteur qu’il a partagées publiquement. « Gilles Lapierre qui a acheté sa maison en hiver. Lui, il s’attendait à ce qu’il y ait un accotement raisonnable chaque côté de ce boulevard dangereux. Il ne peut même pas se promener sur le bord du chemin avec sa famille. Parce qu’il y a 24 pouces et que les voitures passent à 70 km/h et c’est toujours plus », a-t-il commencé.
« Jeanne Bardier, qui a une maison bien entretenue, avec un paysagement extraordinaire à l’avant. Elle me disait : bientôt, les autos vont s’accrocher à la corniche, a continué le maire. Puis, Pascal Péloquin qui m’a dit qu’il va faire en sorte que ce soit un combat pour lui. »
« Les employés de camionnage [Industries] Lafleur, quand ils veulent sortir le midi, ils prennent presque toute leur heure du dîner pour pouvoir le faire, a rappelé le maire de Sorel-Tracy. Quand les gens reviennent à la maison pour freiner, clignoter et traverser pour rentrer chez eux, ils se font klaxonner par quelqu’un qui arrive à 90 km/h par en arrière parce qu’il ne respecte pas la limite de vitesse. »
Le maire est également revenu sur les demandes adressées au MTQ pour faire baisser à 50 km/h la vitesse sur le boulevard Fiset entre le boulevard Poliquin et les limites de Saint-Robert. Une portion sur laquelle circulent entre 12 500 et 15 000 véhicules par jour jusqu’aux deux courbes, puis entre 8000 et 9600 par la suite.
Une proposition qui n’a toutefois pas fait l’unanimité dans la région. « On a eu de la pression politique d’autres villes qui se sont opposées à ce qu’on réduise la vitesse pour sécuriser nos gens… Je n’irai pas plus loin », a-t-il fulminé.