15 octobre 2024 - 07:51
La Soreloise grimpe sur le podium au Marathon Beneva de Montréal
Une troisième place aux allures de victoire pour Catherine Paul
Par: Jean-Philippe Morin

Catherine Paul (à droite) est grimpée sur la troisième marche du podium à Montréal, le 22 septembre. Photo gracieuseté

Catherine Paul a terminé le Marathon de Montréal sous la barre des trois heures. Photo gracieuseté

Catherine Paul (à droite) est grimpée sur la troisième marche du podium à Montréal, le 22 septembre. Photo gracieuseté

Malgré une blessure qu’elle traîne depuis un an et demi, Catherine Paul ne s’en laisse pas imposer. La Soreloise a réalisé tout un exploit en grimpant sur la troisième marche du podium lors de l’imposant Marathon Beneva de Montréal, le 22 septembre dernier.

Malgré qu’elle ait réalisé son pire temps parmi les cinq marathons auxquels elle a participé, elle a tout de même enregistré un chrono sous les trois heures (2 h 59 min 17 s), à environ 13 minutes de la première position. Elle s’est ainsi classée troisième sur 938 participantes et 55e sur un total de 3772 participants.

Cet exploit est d’autant plus impressionnant puisqu’elle traîne une blessure depuis février 2013, alors qu’elle s’était blessée… en jouant au bowling. Elle a subi une inflammation à l’articulation sacro-iliaque lui causant des douleurs au bas du dos et au nerf sciatique.

« Et je ne suis pas encore guérie… J’ai un rendez-vous par semaine chez le physio depuis. Je m’entraîne, mais ce n’est pas optimal. Mon objectif A cette saison, c’est le Marathon de Valence en décembre. Je me disais que si la douleur était moins intense, j’allais m’essayer pour Montréal. Ce n’est que deux semaines avant que j’ai décidé d’y participer », raconte-t-elle.

Le Marathon de Montréal n’a pas été de tout repos pour Catherine Paul, qui voulait y aller à une cadence plus lente qu’à l’habitude. « J’avais peu de douleur, donc je suis partie un peu plus vite. Puis au 28e kilomètre, la douleur est apparue. J’ai dû ralentir et me fier sur mon mental. C’était vraiment une surprise pour moi de finir troisième », soutient-elle.

Ce cinquième marathon était son tout premier en sol québécois. Elle avait réalisé son meilleur temps l’an dernier, à Berlin (2 h 53 min). « C’était vraiment spécial devant ma famille pour la première fois », se réjouit-elle.

Une histoire de résilience

Catherine Paul a été opérée pour une scoliose lorsqu’elle avait 15 ans. À ce moment, on lui a dit qu’elle ne pourrait jamais courir de marathons. Des 5 km, tout au plus.

« Mon père a couru 20 marathons. C’était vraiment mon but d’en courir un. Puis en 2021, j’ai vu une orthopédiste qui m’a dit que je pouvais courir un marathon finalement. J’ai commencé à m’entraîner pour en faire, puis me voilà », narre-t-elle.

Après le Marathon de Valence en décembre, Catherine Paul entend se reposer afin que sa blessure se guérisse bien et ainsi, être prête à attaquer la saison 2025 avec aplomb.

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