Tout a débuté le 6 mai avec un intense incendie qui a nécessité l’alarme générale et l’apport de sapeurs externes pour vaincre les flammes. Après plusieurs heures de combat, les pompiers avaient réussi à maitriser le brasier qui a ravagé le duplex du 25, rue Albert. L’événement avait aussi endommagé deux garages, une maison voisine et le revêtement extérieur d’autres bâtiments.
Puis, les 23 et 24 mai, des résidents ont éteint des flammes dans le même duplex de la rue Albert avant l’arrivée des sapeurs. Alors que la SQ enquêtait toujours sur l’incendie du 6 mai, elle n’écarte pas la possibilité que ces tentatives soient aussi de nature criminelle.
Finalement, les 26 et 28 mai, deux nouvelles tentatives d’incendies ont eu lieu au même bâtiment. Alors que les quatre premiers événements s’étaient déclarés entre 21 h et 22 h 30, celui du 28 mai a eu lieu en plein après-midi, soit vers 15 h 15. Encore une fois, lors de ces deux nouvelles tentatives, des résidents ont éteint les flammes avant l’arrivée des pompiers.
« Plusieurs incendies ont été signalés à la même adresse. Il est à noter que les incendies ciblent des objets de peu de valeur. Pour le moment, l’enquête est en cours et les liens possibles entre les différentes tentatives d’incendies sont à déterminer », explique la porte-parole de la SQ, Valérie Beauchamp.
Elle ajoute que les enquêtes seront probablement jumelées. « Pour l’instant, il faut voir s’il y a un lien entre les incendies. Est-ce qu’ils ont le même modus operandi? Il y a des démarches à faire avec l’analyse des scènes chaque fois », ajoute Mme Beauchamp.
Au moment d’écrire ces lignes, aucune arrestation n’avait eu lieu en lien avec ces événements.
Des résidents s’inquiètent
Bien qu’aucun blessé n’ait été répertorié lors de ces cinq événements, plusieurs résidents s’indignent et ne réussissent pas à dormir paisiblement.
« On ne sait pas quand un nouvel incendie peut arriver et on est tous un peu inquiets dans le coin, confie Stéphane Péloquin qui habite non loin du bâtiment ciblé. On a tous de la misère à dormir et certains vont même dormir ailleurs à cause de la peur. »
Valérie Beauchamp rassure la population et affirme que des patrouilles policières se poursuivent dans le secteur. « On va être dans le secteur, assure-t-elle. Les gens peuvent se sentir en sécurité. »