18 mars 2025 - 08:14
Utiliser l’art pour briser l’isolement et nouer des liens avec sa terre d’accueil
Par: Jean-Philippe Morin

Plusieurs ateliers ont eu lieu au cours de l’année afin que des personnes immigrantes puissent socialiser et s’intégrer avec l’art, dont un atelier de tissage mexicain. Photo gracieuseté

Plusieurs ateliers ont eu lieu au cours de l’année afin que des personnes immigrantes puissent socialiser et s’intégrer avec l’art, dont un atelier de photographie avec Junior Boucher. Photo gracieuseté

La photographie et l'art oratoire, entre autres, étaient des formes d'art mises en valeur lors du projet. Photo gracieuseté

L’exposition Clin d’œil culturel aura lieu le 27 mars prochain, de 18 h 30 à 20 h 30, au Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy (CACQST). Grâce à cet événement, des immigrants des quatre coins du monde, désormais installés ici, pourront démontrer tout leur talent artistique à la population de la région qui les accueille.

Accès-région, la structure d’accueil portée par L’Orienthèque, chapeaute ce projet qui a été rendu possible grâce au programme Culture et inclusion du gouvernement du Québec. « On cherchait une idée qui touchait la culture. Avec des ateliers artistiques et cette exposition, on répond à l’objectif de communiquer un message à travers l’art, qui est un outil de communication universel », explique la coordonnatrice diversité et inclusion de L’Orienthèque, Anne-Sophie Bornard.

Sept femmes et un homme exposeront leurs œuvres. Ils proviennent notamment d’Ukraine, de Colombie, d’Haïti, du Sénégal, du Honduras ou du Cameroun.

Tout au long de l’année, ils ont suivi six différents ateliers offerts par des artistes qui donnent des cours dans la région. Ces derniers leur ont enseigné diverses formes d’art, comme le tissage mexicain, l’écriture, la photographie, l’art oratoire ou l’artisanat. À la fin de chaque atelier, qui se divisait en une ou deux séances de deux heures, les participants créaient une œuvre qui sera exposée (ou entendue pour l’art oratoire) le 27 mars. C’est donc dire que le public pourra apprécier une quarantaine d’œuvres en plus d’échanger avec les artistes.

« Un des ateliers, par exemple, était la création d’une couronne d’automne. C’est typiquement québécois; on a voulu enseigner des traditions québécoises aux participants et eux, ils ont pu ajouter une touche de leur culture à l’œuvre. C’est un bel échange interculturel », soutient Mme Bornard.

Ces ateliers ont aussi permis de tisser des liens entre les participants, et ce, peu importe leur nationalité. « Ils ont tellement hâte de présenter ce qu’ils ont produit et de rencontrer les gens. On veut qu’il y ait le plus de monde possible le 27 mars. Le but, c’est que la société d’accueil ait la chance d’aller à la rencontrer des nouveaux arrivants, de provoquer des rencontres », confie la chargée de projet en immigration à L’Orienthèque, Evelyne Bellehumeur.

Ce projet a aussi été réalisé dans le cadre du Programme d’appui aux collectivités (PAC), un programme d’aide financière du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).

Un autre projet

Par ailleurs, toujours dans le cadre du PAC, dont l’aide financière a été renouvelée pour les trois prochaines années, L’Orienthèque organise un autre événement spécial et original le jeudi 20 mars, au Complexe 180, toujours dans le but de bien accueillir les personnes immigrantes.

Au cours des dernières semaines, L’Orienthèque a demandé aux citoyens de la région de penser à une personne immigrante qui a un impact dans leur vie ou dans la communauté. Au total, 14 témoignages ont été retenus.

« On a gardé la surprise. Mon rôle était d’appeler les personnes immigrantes et de les inviter à la soirée du 20 mars. Elles savent qu’elles recevront un témoignage positif, mais elles ne savent pas de qui. C’est une première édition et c’est toujours dans le but de bien accueillir les personnes immigrantes et de les mettre en lien avec leur communauté d’accueil », conclut Evelyne Bellehumeur.

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