Entre 2019 et 2020, la rémunération annuelle du maire est passée de 98 975 $ à 100 687, 27 $, sans les allocations de dépenses. Le salaire de base des conseillers est passé de 24 305 $ à 24 725,48 $. Questionné sur la possibilité de geler les salaires des élus, comme d’autres villes l’ont fait ou songent à le faire, le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a souligné qu’il avait soumis et recommandé une telle idée au conseil. « Ç’a été recommandé à l’ensemble des élus et ç’a été bien reçu des élus », précise-t-il.
En mars dernier, 90 employés de la ville avaient temporairement été mis au chômage. Le maire s’est dit conscient de l’année difficile vécue et c’est pourquoi il a proposé ce gel des salaires des élus pour 2021. Il affirme que le conseil a déjà rendu sa décision, mais qu’elle sera dévoilée seulement le 7 décembre lors du dépôt du budget.
Un correctif administratif
Lors de la séance du conseil du 16 novembre, un nouveau règlement sur le traitement des élus, comprenant entre autres le salaire des élus, a été adopté. Celui-ci remplace le précédent adopté le 14 janvier 2019.
La raison est que lors de la séance du 14 janvier 2019, le maire ne s’était pas prononcé sur l’adoption dudit règlement alors qu’il aurait dû le faire verbalement. M. Péloquin explique que plusieurs municipalités ont aussi été dans l’obligation de le faire.
Le maire est appelé à voter seulement dans de rares cas, lorsque les règlements sont encadrés par une législation spéciale, comme dans ce cas-ci avec le traitement des élus qui est régi selon la Loi sur le traitement des élus municipaux. Ainsi, le maire aurait dû, en plus de demander un proposeur et un appuyeur comme à l’habitude, préciser verbalement qu’il était en accord avec l’adoption. Cependant, le tout a échappé à l’attention du conseil et du greffier.
« Lorsqu’on s’est aperçu de ça, on s’est dit qu’on allait le refaire, mentionne le maire. […] Alors on fait juste un correctif administratif pour que tout soit correct. »
Une augmentation selon l’IPC
Lors de l’adoption du nouveau règlement, Serge Péloquin a précisé qu’il n’était pas question d’augmentation des salaires. Toutefois, dans la description du règlement, on y constate que les salaires pour 2020 du maire et des conseillers sont plus élevés que l’an dernier. Cette hausse qui se base sur l’IPC et qui est rétroactive au 1er janvier 2020, était déjà prévue dans le règlement.
« Pour ne pas avoir à tomber dans l’odieux, on a toujours dit qu’on se comparait avec les villes de la même taille, que ce soit Salaberry-de-Valleyfield ou ailleurs. On a constaté qu’on était toujours un an en arrière, donc en 2019, on a corrigé ça. Ensuite, on s’est dit qu’on appliquerait l’IPC du Québec. […] On a dit qu’on allait le fixer à l’IPC parce que ce n’est pas nous qui disons comment ça va augmenter. On trouvait, tout le monde, que c’était la bonne façon juste et équitable de le faire », ajoute Serge Péloquin.
Également en 2019, un correctif avait été apporté à la suite d’une décision du gouvernement fédéral d’imposer les allocations de dépenses des élus. Selon M. Péloquin, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) avait alors recommandé aux municipalités de moduler le pourcentage de rémunération pour couvrir cette mesure, pour ne pas que les élus vivent une perte de salaire. Ainsi, le salaire des élus avait grimpé de 8 % de 2018 à 2019.