« Le presbytère était notre centre communautaire, informe le maire Gilles Salvas. Il avait plusieurs fonctions, comme la salle paroissiale, le local des loisirs et le local de l’âge d’or. On y tenait aussi les assemblées du conseil et les réunions de toutes sortes d’organismes régionaux et locaux. Récemment, les assurances ont condamné le bâtiment, disant que ce n’est plus habitable. »
En effet, le 15 mars dernier, dans un avis, le Fonds d’assurance des municipalités du Québec a interdit l’accès à la partie avant du bâtiment qui comporte deux étages, tout en limitant l’étendue de la garantie.
Le Fonds était venu à cette conclusion le 14 mars après sa visite des lieux lors de laquelle il avait constaté des risques potentiellement élevés d’effondrement du bâtiment en mauvais état.
Dès lors, pour la sécurité des enfants et du personnel, la Municipalité a relocalisé le service de garde qu’elle gère dans les locaux de l’École Monseigneur-Prince avec l’accord du Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy.
Un bâtiment en piètre état
Alors que le bâtiment a une valeur patrimoniale, la Municipalité a fait appel à un ingénieur pour obtenir le portrait de l’état de la structure. « Le presbytère a presque 160 années d’existence. Il n’y a pas de fondation, ce ne sont que des murs de briques qui sont tout craqués, tout est pourri et il n’y a pas d’isolation. C’est désuet! Après cette évaluation, on constate que le bâtiment est réellement irrécupérable », détaille Gilles Salvas.
Le conseil a donc l’intention de doter la municipalité d’un tout nouveau centre communautaire, qui est pour l’instant évalué à 2 M$.
Pour ce faire, le conseil a autorisé le dépôt d’une demande d’aide financière au député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, et a pris connaissance du guide du Programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM).
« On a fait faire des plans pour voir ce qu’on veut comme service, souligne le maire. On a beaucoup de réunions à Saint-Robert, étant dans le centre de la MRC. Que ce soit pour les cours d’eau, l’environnement, les zonages agricoles, etc. On a fait une évaluation et une demande de subvention à Québec pour expliquer que c’est urgent. Le bâtiment est condamné et on ne s’en sert plus. »
Une fois la confirmation de l’octroi d’une subvention, le conseil municipal ira de l’avant avec un plan final pour ultimement lancer le processus d’appel d’offres. « On va devoir démolir et rebâtir parce que ce sera plus grand, mais au même endroit », conclut Gilles Salvas.
Rappelons que la Municipalité de Sainte-Anne-de-Sorel a, dans les dernières années, construit un nouveau centre communautaire. Le projet, estimé à environ 4,5 M$, avait reçu une aide financière de 2,8 M$ du Programme réfection et construction des infrastructures municipales (RÉCIM) ainsi qu’une contribution financière de 265 508 $ du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec 2019-2023 (TECQ).