Il faut d’abord préciser que Viande Richelieu est spécialisée dans l’abattage du bœuf et du cheval et la transformation de bœuf, bison, cheval et wapiti. Depuis 2019, l’entreprise est en pleine croissance et n’a cessé d’être de plus en plus reconnue dans son domaine. On parle d’ailleurs d’un chiffre d’affaires de quelque 50 M$ par an.
« Oui, nous avons atteint une belle notoriété depuis quelques années, lance Stéphane Bernier, directeur d’usine chez Viande Richelieu. Sauf que pendant la pandémie, le recrutement a été particulièrement difficile. Nous mettions des annonces d’offres d’emploi et nous ne recevions aucun curriculum vitae. Nous avons donc dû faire face à une pénurie de main-d’œuvre entre 2019 et 2021 », se souvient-il. Aujourd’hui, il n’est pas rare que l’entreprise reçoive une quarantaine de CV pour un seul emploi.
Il a donc fallu se tourner vers la main-d’œuvre étrangère. « Sur 125 employés chez nous, aujourd’hui, nous estimons que 40 % d’entre eux sont des travailleurs étrangers, originaires, pour la plupart du Mexique et de la Tunisie », énonce M. Bernier.
Avant 2019, on ne comptait pas de travailleurs de communautés culturelles. « Maintenant, elle est bienvenue et elle est là pour rester. Ce sont de bons travaillants, on ne pourrait pas s’en passer aujourd’hui. Et vous remarquerez qu’ils sont heureux de travailler ici. Ils sont toujours souriants et pour eux, le travail est valorisé et valorisant. C’est une valeur importante dans leur culture », affirme Stéphane Bernier.
Dynamisme contagieux
Ce dernier est ébahi par leur enthousiasme, qui a une influence sur l’harmonie régnant au sein de l’entreprise. « Leur dynamisme est contagieux et a un effet d’entraînement sur les autres employés et, en plus, comme vous pouvez le constater, ils travaillent en musique, une petite musique latino », de dire le directeur d’usine en souriant.
Et la barrière de la langue? « Croyez-moi, en matière de communication, ils se débrouillent fort bien. Un peu de français, un peu d’anglais ou d’espagnol et le tour est joué », explique Stéphane Bernier qui renchérit sur le fait qu’ils sont si contents de travailler ici.
La plupart des travailleurs font la route de Montréal à Massueville pour venir travailler. D’autres viennent de la région de Nicolet.
Pour trouver son personnel étranger, Viande Richelieu passe, la majorité du temps, par une agence de placement. Certains arrivent avec une expérience en découpage de viande, mais comme il faut s’adapter à des méthodes différentes, l’entreprise assure une formation aux employés dès leur arrivée. « Mais notre objectif, dans les années à venir, c’est de se convertir de plus en plus à l’automatisation et continuer à recruter de la main-d’œuvre plus spécialisée », prévoit M. Bernier.
Il va de soi que l’entreprise s’assurera d’une formation adaptée au fur et à mesure de l’évolution de la production de l’entreprise.