« Je ne te le cacherai pas, ce n’est pas facile », admet-il d’emblée.
En mars, M. Faithfull a dû mettre à pied 80 employés. Il les a tous rappelés, mais en raison de la fermeture de son restaurant et de son spa le vendredi 16 octobre, il devra à nouveau en mettre quelques-uns au chômage.
« C’est le bout le plus difficile. Certains sont partis pour d’autres emplois moins précaires et je les comprends, mais je me dis que c’est temporaire. Il faut rester positif », soutient-il.
Pour faire travailler ses employés, l’Hôtel de la Rive a lancé un forfait local pour les gens d’ici. « Les gens qui sont tannés d’être à la maison pourront profiter d’une nuitée, d’un souper à la chambre le soir et d’un déjeuner le matin. De cette façon, je garde mon restaurant ouvert pour le service aux chambres et je fais travailler mon monde », avance M. Faithfull.
Le service de massothérapie demeure aussi ouvert pour toute la population. Les saunas du O Spa Nordique sont fermés au public, mais les bains à remous sont accessibles pour la clientèle de l’hôtel seulement.
Impact majeur
La pandémie affecte l’Hôtel de la Rive de plusieurs façons. Cet été, des mariages ont été annulés et des congrès n’ont pas eu lieu. Cet automne et cet hiver, difficile de prédire ce qui arrivera, alors que l’établissement remplit habituellement ses chambres lors de certains week-ends de tournois de hockey. En temps normal, les mois de novembre et décembre sont déjà tous réservés pour des partys de Noël.
« Ce ne sont pas des années habituelles. On ne sait rien d’avance. D’habitude, j’ai une bonne idée de quoi va avoir l’air novembre ou décembre, mais là, on n’a pas de réservation, donc c’est difficile de prévoir quoi que ce soit », poursuit-il.
D’ailleurs, plusieurs hôteliers de Québec sont sortis dans les rues et ont manifesté devant l’Assemblée nationale, la semaine dernière, afin de demander une aide gouvernementale.
Malgré tout, le directeur de l’Hôtel de la Rive garde le moral. « On s’en sort jusqu’à maintenant, mais c’est certain que ce n’est pas le fun. Les choses vont revenir en place et il faudra être prêts à ce moment », conclut Robert Faithfull.