20 mars 2017 - 00:00
Victimes d’André Pépin, elles renoncent à poursuivre la Ville de Sorel-Tracy
Par: Sarah-Eve Charland
André Pépin | Gracieuseté - SQ

André Pépin | Gracieuseté - SQ

Les trois poursuites alléguant que la Ville de Sorel-Tracy et l’ex-inspecteur Gérard Bouchard auraient tenté de cacher plusieurs dossiers d’agression sexuelle reliés au pédophile André Pépin, en 1994, seront abandonnées par les victimes.

« Il s’agit d’un désistement. Mais il y aura d’autres poursuites qui seront déposées prochainement. Elles viseront une autre personne », explique l’avocat des trois victimes, Alain Arseneault.

Pour le moment, on ne connait ni le moment du dépôt de la poursuite ni l’identité de la personne ciblée.

Une résolution concernant l’autorisation de signature d’une entente hors cour figure sur l’ordre du jour du conseil de Ville de Sorel-Tracy du 20 mars. La Ville de Sorel-Tracy ne commentera pas la situation tant que les élus ne se seront pas prononcés sur la résolution.

Ces poursuites, déposées au palais de justice de Sorel-Tracy en mars 2016, totalisent 1 750 000$.

Le 19 mai 2015, le pédophile André Pépin a été reconnu coupable pour 29 des 39 chefs d’accusation, la plupart à caractère sexuel, qui pesaient contre lui. Ces agressions sexuelles, qui se sont déroulées sur 20 ans jusqu’à son arrestation en 2013, sont survenues sur neuf victimes, la plupart étant des garçons d’âge mineur.

L’accusé a été mis en accusation près de 20 ans après que les victimes requérantes de ces poursuites aient porté plainte au service de police de Sorel-Tracy.

Historique des crimes

Selon le document remis à la Cour supérieure, la première victime aurait rencontré André Pépin à Montréal, en 2001, alors qu’il était sans-abri et combattait des problèmes de toxicomanie. Le pédophile a offert une chambre dans l’immeuble dans lequel il travaillait comme concierge, à Sorel-Tracy. Il a ensuite drogué la victime à son insu pour l’agresser sexuellement, peut-on lire dans la poursuite.

La deuxième victime a quant à elle rencontré l’accusé au moment de faire de l’autostop en 1993 à Sorel-Tracy. M. Pépin lui a offert une bière dans laquelle il a administré une drogue à l’insu de la victime pour l’agresser sexuellement, lit-on dans le document.

André Pépin a également utilisé ce même modus operandi dans le cas de la troisième victime. Ce dernier avait raconté son histoire avec beaucoup d’émotion au journal Les 2 Rives il y a quelques années.

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