11 novembre 2022 - 11:27
Vidéos de bagarres à l’ESBG : la SQ déploie une policière intervenante à l’école
Par: Jean-Philippe Morin

Plusieurs épisodes de violence survenus cet automne à l’École secondaire Bernard-Gariépy sont dénoncés sur la place publique et sont pris au sérieux par la Sûreté du Québec. Photothèque | Les 2 Rives ©

La Sûreté du Québec (SQ) assure prendre au sérieux la situation des bagarres entre élèves à l’École secondaire Bernard-Gariépy (ESBG) à la suite de vidéos ayant circulé dans les médias.

Parmi les actions mises en place, les policiers de la SQ du poste de la MRC de Pierre-De Saurel ont mis en application leur plan de lutte contre l’intimidation et la violence, qui consiste à mettre en place une stratégie ciblée de prévention et d’intervention à l’ESBG. Parmi les actions prises, une policière intervenante en milieu scolaire a fait de l’école son lieu de travail et ses collègues patrouilleurs sont particulièrement présents aux heures de pauses pour prévenir et réprimer le crime et les infractions aux règlements municipaux.

« Nous tenons à rappeler que les voies de fait, les menaces, l’intimidation et les méfaits sont des actes criminels inacceptables que nous prenons très au sérieux et qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur les victimes et de façon judiciaire sur les suspects, et ce, dès l’âge de 12 ans », note la SQ dans un communiqué de presse, qui dit avoir reçu une douzaine de plaintes de voies de fait ou de menaces qui pourraient être liées à ces vidéos.

Une table de concertation

« Les policiers invitent les gens en possession de telles vidéos à les contacter. Bien que certains événements ne soient pas survenus sur le terrain de l’école secondaire, le Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy, la Ville, les travailleurs sociaux, la maison des jeunes, les restaurateurs du secteur, le service de transport en commun et la Sûreté du Québec siègent sur une table de concertation, depuis le début de l’année scolaire, pour enrayer ces problématiques comme celles de l’intimidation, du taxage, des méfaits, du flânage, etc. », assure la SQ.

Le corps policier conscientise également les jeunes et leurs parents au phénomène de l’escalade de la violence et à l’importance de ne pas minimiser un conflit. « Soyez également conscients des enjeux liés à la complicité et à la cyberintimidation. Attention de ne pas y participer en ajoutant un commentaire, en partageant ou en ajoutant une mention j’aime, car c’est aussi intimider. Même si un jeune n’a qu’un rôle indirect dans l’intimidation, il pourrait aussi subir des conséquences importantes », conclut la SQ dans son communiqué, en rappelant de composer le 911 pour faire part d’actes criminels subis ou dont on a été témoin.

Rappelons que la population a été choquée après que la vidéo d’une bagarre entre deux filles ait été rendue publique le 9 novembre par TVA Nouvelles par une mère voulant dénoncer la situation. Le lendemain, TVA Nouvelles publiait une autre vidéo choquante où l’on voit un adolescent de 14 ans être attaqué par un autre élève près du stationnement des autobus. Dans les deux cas, malgré que la scène soit filmée, personne n’intervient pour arrêter les bagarres, même que les témoins encouragent la violence.

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