25 octobre 2019 - 12:52
Viol et attentat à la pudeur : un ex-Grand Chevalier de Colomb condamné à la prison
Par: Jean-Philippe Morin

Claude Cournoyer a écopé de 18 mois de prison pour viol et attentat à la pudeur envers une mineure dans les années 70. Photo tirée de Facebook

Claude Cournoyer, qui était grandement impliqué avec les Chevaliers de Colomb de Sorel et dans d’autres organisations, a écopé d’une peine de 18 mois de prison pour viol et attentat à la pudeur, le 22 octobre dernier au palais de justice de Sorel-Tracy. Les gestes ont été commis dans les années 70 envers une personne mineure.

Selon nos informations, la victime a choisi de dénoncer l’homme de 73 ans après plusieurs années de silence. Au terme d’un procès, il a été déclaré coupable, puis le juge Marc-Nicolas Foucault lui a infligé une peine de prison ferme de 18 mois, suivie d’une probation de trois ans. La défense demandait une sentence suspendue et des travaux communautaires, ou à défaut 90 jours de prison à purger de façon discontinue. Quant à la Couronne, elle plaidait pour que l’accusé écope de deux ans de prison.

« La décision du juge démontre que même si l’infraction est historique [et date de plusieurs années], c’est la dénonciation qui compte. Ça casse une ado quand une infraction est commise, ç’a des impacts toute sa vie », commente la procureure des poursuites criminelles et pénales, Me Geneviève Beaudin.

Claude Cournoyer est un homme connu dans la région de Sorel-Tracy. En plus d’avoir été Grand Chevalier et trésorier pour les Chevaliers de Colomb de Sorel, l’électricien de métier a été directeur de la Fédération québécoise de camping et de caravaning (FQCC) et directeur du bingo à Sorel.

L’homme faisait face à quatre chefs d’accusation, soit viol, attentat à la pudeur, avoir eu des rapports sexuels avec une personne de moins de 14 ans (entre 1974 et 1975) puis avoir eu des rapports sexuels avec une personne de moins de 16 ans (entre 1975 et 1977). Tous les faits se sont déroulés entre le 1er janvier 1974 et le 1er janvier 1977. Les chefs de viol et attentat à la pudeur n’existent plus aujourd’hui, étant regroupés sous le terme d’agression sexuelle. Mais comme les actes ont été commis dans les années 70, le nom des vieux chefs d’accusation a été maintenu.

Il lui est entre autres interdit de communiquer avec la victime pendant sa période de détention. Un échantillon d’ADN a été prélevé et il a été inscrit sur le registre des délinquants sexuels à perpétuité. Il doit aussi verser un don de 1000 $ à la victime dans un délai de 12 mois.

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