À Sorel-Tracy, la Maison La Source, qui offre depuis 1983 notamment des services d’écoute, de soutien, d’hébergement et de suivi externe aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale, ne note pas de hausse du nombre d’appels.
On croit toutefois que ça ne saurait tarder. Puisqu’en cette période de crise sanitaire, trop de femmes et d’enfants se retrouvent pris au piège dans leur domicile et ne peuvent pas accéder à des ressources d’aide.
« Étant confinées à la maison avec leur conjoint, c’est plus difficile pour elles d’avoir des moments d’intimité pour être capable de communiquer avec nous, explique la directrice générale de la Maison La Source, Lucie Hénault, qui croit toutefois que le pire est à venir. Quand ça reviendra à la normale, nous devrions avoir plus de demandes. »
L’organisme est d’ailleurs déjà à préparer l’après-crise de la COVID-19. « Comme nous prévoyons avoir plus de demandes, il faudra veiller sur nos équipes de travail. Parmi ce qui a été annoncé par le gouvernement, il faudra prévoir des sommes pour avoir plus de personnel sur le plancher », plaide la directrice de la Maison La Source.
Actuellement, l’organisme compte sur 20 intervenantes qui sont soit à temps plein, à temps partiel ou sur appel. Si bien que si le nombre de demandes d’aide connaît une forte hausse, comme c’est le cas à certains endroits, les employées qui sont à temps partiel pourraient passer à du temps plein pour venir en renfort.
Rappelons que le premier ministre François Legault avait fait un appel aux Québécois, la semaine dernière, lors de l’un de ses points de presse quotidiens. Il avait invité les gens à être vigilants pour s’assurer qu’il n’y ait pas de débordements.
Une campagne grand public a d’ailleurs été lancée pour inciter toute personne à dénoncer des situations de violence conjugale et familiale. Au moment d’écrire ces lignes, la Maison La Source n’avait toutefois pas noté d’appels en provenance du voisinage.