15 novembre 2022 - 08:13
Voter pour choisir
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives. Photo Simon Ménard

L’essor de Sorel-Tracy est l’objet de l’élection à la mairie. Savoir favoriser le développement économique et appuyer nos secteurs industriels et commerciaux tout en revoyant le modèle de développement résidentiel pour s’appuyer sur un centre-ville dynamique, en adaptant la ville et la région aux dérèglements climatiques, en luttant contre la pénurie de main-d’œuvre, en appuyant la culture et en prenant sa place parmi les villes dynamiques de la Montérégie et du Québec. Sorel-Tracy a besoin d’un maire qui a de la vision et qui peut livrer.

À l’été, l’annonce de la candidature de Patrick Péloquin, conseiller municipal dans le quartier Des Patriotes depuis 2013, semblait aller de soi. Un des leaders du conseil municipal, estimé par ses collègues, professant son respect des employés de la Ville, appelant Sorel-Tracy à joindre la cohorte des grandes villes qui font des choix audacieux lorsqu’il est question de développement, Patrick Péloquin jette un regard lucide sur les enjeux de Sorel-Tracy.

Corina Bastiani est la deuxième personne à avoir poser sa candidature. Citoyenne connue pour ses interventions et ses questions pertinentes aux séances du conseil municipal, y ayant siégé comme représentante du Vieux-Sorel de 2005 jusqu’à sa candidature à la mairie en 2013, Corina Bastiani défend avec conviction et passion l’importance du palier municipal dans la vie des citoyens. Élue, elle deviendrait la première mairesse de Sorel-Tracy.

La campagne électorale a pris un tournant lorsque Jean Cournoyer, homme d’affaires à succès et propriétaire de plusieurs entreprises à Sorel-Tracy, a annoncé à la mi-octobre sa candidature. Jean Cournoyer était jusqu’à tout récemment membre du consortium de promoteurs immobiliers qui ont embauché Benoit Lefebvre comme lobbyiste pour discuter avec la Ville de la clarification des règles encadrant le développement domiciliaire. Il fait du développement résidentiel la réponse à tous les enjeux de la ville.

Il aurait été très surprenant qu’il n’y ait personne proche de ce milieu des affaires qui ne soit candidat à la mairie. Ce qui l’est, c’est que ce soit quelqu’un qui, pour le représenter, soit lui-même toujours actif dans ce milieu. Jean Cournoyer ne cache pas son inexpérience dans le monde municipal. Le soutien indélicat de l’ex-maire déchu, incapable de ne pas intervenir dans la campagne malgré la gêne qu’il devrait ressentir à la suite de sa destitution, ne peut pas compenser.

Jean Cournoyer a soulevé l’inquiétude chez plusieurs par son incapacité à comprendre et à admettre qu’être propriétaire de plusieurs entreprises à Sorel-Tracy pourrait le placer en conflit d’intérêts ou, à tout le moins, en apparence de conflit d’intérêts, ce qui ne faciliterait pas son travail de maire.

Certains ont cherché à opposer les efforts pour soutenir la construction résidentielle à la volonté exprimée par le conseil municipal, appuyé par une bonne partie de la population, de protéger les milieux naturels. Pourtant, il y a consensus sur l’importance pour la Ville d’adopter rapidement des cadres règlementaires clairs qui permettent aux entrepreneurs de connaître en amont les règles du jeu.

Qui est le mieux placé pour le réussir le développement harmonieux de la ville?

D’un point de vue personnel, je crois que l’expérience de Patrick Péloquin au sein du conseil municipal, l’appui qu’il y obtient et sa volonté de composer avec l’ensemble des enjeux auxquels la ville et la région sont confrontés l’aideront à accomplir la tâche pour laquelle il sollicite le soutien de la population.

Maintenant, tout est entre vos mains. Faites votre choix et allez voter!

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