À la fin de la séance extraordinaire du 30 mai, le conseiller du quartier des Patriotes a fait un long préambule en parlant d’une plainte logée à la Commission municipale du Québec (CMQ) par le maire Serge Péloquin en 2017 contre la conseillère du quartier Bourgchemin de l’époque, Sophie Chevalier.
Dans cette plainte, Serge Péloquin jugeait que Sophie Chevalier avait tenté, comme courtière immobilière, de faire pression auprès du personnel municipal pour vendre des maisons afin d’en tirer des profits personnels, ce pourquoi il a porté plainte à la CMQ. Or, le juge a statué que Mme Chevalier n’a commis aucun manquement au Code d’éthique et de déontologie et que la plainte reposait sur des impressions, des suppositions et des hypothèses. Il a aussi souligné que l’ex-conseillère a été très prudente afin d’éviter un conflit d’intérêts et qu’elle a fait preuve de loyauté envers la Ville.
« C’est précisément pour éviter des impressions, des suppositions et hypothèses qui pourraient nuire à la réputation des gens [qu’on évite de les rendre publics] », a conclu Patrick Péloquin dans son intervention.
Le maire Serge Péloquin n’a pas répondu à cette intervention, mais il a plutôt attaqué le conseiller sur une faute qu’il a commise en 2013, lorsqu’il a effectué de la publicité partisane près du bureau de vote des Promenades de Sorel alors qu’il était candidat. Il a dû payer une amende de 500 $.
Rappelons que Serge Péloquin avait demandé, lors de la séance du 2 mai, de lever la confidentialité d’un avis juridique et de son rapport pour expliquer son geste. Le conseiller Jocelyn Mondou a proposé la résolution, mais aucun des sept autres conseillers ne l’a appuyée, si bien que les documents sont demeurés confidentiels.
La CMQ, qui a eu accès à ces documents, a tout de même recommandé la destitution du maire de Sorel-Tracy en lien avec la pose d’un micro dans le bureau du greffier René Chevalier. Un juge de la Cour supérieure se prononcera sur le sort de Serge Péloquin le 8 juin, au palais de justice de Sorel-Tracy.