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Jean Cournoyer voulait rétablir les faits. Il déplore que les négociations aient pris une tangente complètement différente lorsqu’il s’est porté candidat à la mairie de Sorel-Tracy. D’ailleurs, après que l’organisme ait publié un communiqué informant qu’il devait trouver un local en urgence, Jean Cournoyer affirme n’avoir « rien compris ».
« J’ai reçu des textos de gens qui m’insultaient parce qu’ils pensaient que je ne voulais pas aider la cause du refuge, déplore Jean Cournoyer. Après, les gens du SAS ont dit que le local ne serait pas terminé à temps. C’est tout faux. »
L’homme d’affaires a donc invité notre journaliste à visiter l’emplacement initialement prévu pour le SAS situé au 1689, route Marie-Victorin. La visite a permis de constater que les travaux de construction du local de 4800 pieds carrés étaient presque terminés : cloisons complétées, travaux d’électricité et de plomberie bien entamés, diverses pièces équipées spécialement pour répondre aux besoins du SAS et un système de climatisation et d’aération répondant aux besoins du refuge.
« Je vais devoir tout détruire ce qui avait été fait pour le SAS et trouver un nouveau locataire », déplore Jean Cournoyer.
Pas d’amertume
Affirmant avoir mis tout son cœur dans le projet, Jean Cournoyer précise toutefois ne pas être amer face à la décision du SAS et de la directrice générale Karine Benisti.
« Elle [Karine Benisti] a travaillé fort dans le projet. Ce sont ses plans et elle venait régulièrement voir l’avancement des travaux. […] Je crois que l’enjeu se situe plus au niveau du CA, qui à mes yeux, a perdu toute crédibilité », mentionne l’homme d’affaires, qui souhaite bonne chance au SAS dans sa recherche de local.
De son côté, Karine Benisti admet aussi avoir travaillé fort dans ce projet. Se disant déçue par la tournure des événements, elle n’a pas voulu aborder les relations entre le CA et la direction, précisant qu’elle ne possède pas de droit de vote en tant que directrice générale.
« On était à deux doigts d’une entente. […] Il a présenté son offre, on a fait une contre-offre et il s’est levé d’un coup disant qu’il allait réfléchir. On n’a pas eu de retour », soutient-elle, précisant ne pas être en colère contre Jean Cournoyer.
Une membre du CA démissionne
Le 11 novembre dernier, tout juste avant que Jean Cournoyer dépose sa dernière proposition, la membre du CA Sophie Lavallée a démissionné.
« J’ai donné ma lettre de démission parce que je n’étais pas d’accord avec la façon dont procède le CA. Il y a quand même des gens que je respecte là-dedans. […] Je crois que les gens sont de bonne foi. Selon mes valeurs, ça ne fonctionne pas comme ça », explique Mme Lavallée qui siégeait sur le CA de l’organisme depuis un an.