Les paramédics du secteur Sorel-Tracy du syndicat FTPQ-SCFP-7300 couvrent le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel, en plus de la Ville de Contrecœur et le secteur de Saint-Louis.
Le président local du syndicat, Maxime Godin Boulianne, mentionne que la grève a été votée dans une proportion de 100 % localement en décembre dernier.
Les négociations entre le syndicat provincial et le gouvernement achoppent à quelques endroits. Les réclamations qui touchent particulièrement les paramédics de la région sont au niveau des salaires, de l’âge de la retraite et des assurances.
Le syndicat souhaite signer une convention d’une durée de trois ans plutôt que cinq ans, comme il a été question pour d’autres syndicats avec la pandémie, entre autres au niveau des infirmières.
Une hausse salariale de 3 % par an sur trois ans est réclamée alors que pour le moment, le gouvernement propose 2 %. « Une hausse de 3 % par an, c’est quand même en bas de la hausse du coût de la vie ces temps-ci. Nos tâches augmentent de plus en plus, mais nos salaires ne suivent pas », lance-t-il.
Aussi, le syndicat souhaite faire abaisser l’âge de la retraite sans pénalité à 55 ans, alors qu’il est présentement à 60 ans.
« Dans notre métier, personne ne se rend à 60 ans en pleine santé. À Sorel-Tracy, il y a eu une personne seulement qui a pris sa retraite en santé. Les autres finissent sur la CNESST ou en travaux légers parce qu’ils ont fini leur carrière blessés », note le président du syndicat local.
Également, le syndicat souhaite que l’employeur augmente sa cotisation à l’assurance pour diminuer le coût payé par les syndiqués.
Le syndicat demande l’abolition des quarts de travail 7/14, où les paramédics sont de garde à la maison pendant sept jours, et ce, 24 heures sur 24.
D’ici le 15 mars, un blitz de négociation devrait se tenir. M. Godin Boulianne souhaite qu’une convention soit signée d’ici avril, mais il a peu d’espoir.
Le milieu des paramédics est aux prises, comme plusieurs domaines, avec un manque criant de main-d’œuvre. Le président local croit que si les conditions s’améliorent, plus de gens voudront faire ce métier.
Puisque les négociations sont toujours en cours, le Secrétariat du Conseil du Trésor a préféré ne pas commenter le dossier pour assurer le bon déroulement de celles-ci.
Aucun impact sur le service
M. Godin Boulianne rappelle que comme les paramédics sont un service essentiel, les moyens de pression pris n’impactent pas le service à la population.
« On répond aux appels comme avant. La population ne verra pas de délais de plus ou quoi que ce soit », assure-t-il.
L’impact est davantage au niveau administratif. Par exemple, lors de transferts hospitaliers de l’Hôtel-Dieu de Sorel vers d’autres centres hospitaliers, les paramédics ne ramèneront plus l’infirmière attitrée au transfert. Elle devra donc revenir en taxi, des frais qui devront être défrayés par le gouvernement.
Aussi, aucun lavage extérieur des véhicules ambulanciers ne sera fait. Normalement, à la fin de chaque quart, les paramédics doivent laver le véhicule. Pendant la grève, ils ne laveront que les gyrophares, les vitres et les miroirs pour assurer la sécurité de leurs collègues et des patients.