Le nouveau contrat avec EBI Environnement pour les années 2021 à 2026 s’élève annuellement à 4 904 814,24 $, taxes incluses. À cela s’ajoutent les quatre collectes de bacs noirs supplémentaires de cet hiver au montant de 289 737 taxes incluses, pour un total de 5 194 551,24 $ taxes incluses. Il comprend une clause de prolongement pour 2027 et 2028. L’entreprise est la seule à avoir déposé une soumission dans le cadre de l’appel d’offres public.
En préparant le contrat, le coordonnateur à la gestion des matières résiduelles à la MRC, Mohamed Aliouane, a observé une hausse pour ce type de services dans les MRC avoisinantes. La hausse s’explique particulièrement par la pénurie de main-d’œuvre et la hausse du coût du carburant.
Pour 2020, tout ce qui a été récolté en bordure de rue, comprenant les collectes des bacs et les collectes spéciales, en plus de ce qui a été récupéré à l’écocentre, totalise 32 246 tonnes. Parmi ce tonnage, 14 881 tonnes , soit 49 %, ont été dirigées vers l’enfouissement. Les matières recyclables représentaient 17 % de ce qui a été collecté et les matières organiques 24 %.
Mieux trier pour réduire les coûts
En plus d’être bon pour l’environnement, mieux trier les matières est bon pour notre portefeuille collectif.
« Dans un monde idéal, si on augmente notre taux de matières recyclables à 35 % et de matières organiques à 45 % ou même à 50 %, les ordures ménagères vont baisser beaucoup. Actuellement, les bacs noirs coûtent plus cher que les matières recyclables et organiques », explique M. Aliouane.
En réduisant le tonnage des déchets, on peut réduire le nombre de camions pour les collectes et ainsi, économiser sur la facture finale. Les matières recyclées sont remboursées presque à 90 %.« Moins on enfouit, moins on paye. Plus on récupère et on recycle, que ce soit les matières organiques ou recyclables, plus on reçoit », soutient le coordonnateur.
« Oui nous avons été secoués par cette augmentation brusque des coûts, mais maintenant, ça peut aussi nous servir d’outil pour regarder vers l’avenir, afin de modifier nos habitudes de consommation, de les améliorer tous ensemble collectivement pour qu’on puisse réduire notre facture », ajoute-t-il.
Il n’y a pas de limites pour le nombre de bacs bleus ou bruns dans le contrat. Il faut se procurer une étiquette auprès de la MRC seulement pour des bacs noirs excédentaires.
Une autre façon de réduire notre empreinte environnementale et la facture reliée à la collecte est de mettre nos bacs noirs et bleus en bordure de rue seulement lorsqu’ils sont pleins. Si le camion n’a pas à s’arrêter et repartir devant chaque maison, l’entreprise économise du carburant.
Optimiser les collectes?
En 2022, il devait y avoir 22 collectes au lieu de 26 pour les résidus ultimes, soit une collecte mensuelle et non aux deux semaines en décembre, janvier, février et mars.
Toutefois, lors de l’annonce de ce changement, plusieurs citoyens étaient mécontents de la décision. Le conseil de la MRC a décidé de réintégrer ces collectes. Maintenant, une réflexion a lieu pour voir si cette décision se maintient pour le reste du contrat ou si dès l’an prochain, les collectes sont optimisées.
« On prendrait le temps d’informer les citoyens. On essaierait d’en arriver à un consensus, d’expliquer comment on veut le faire, comment on peut y arriver. Dans le contrat, nous avons la latitude, une clause, qui permet de moduler le nombre de collectes. On ne paye que pour le nombre de collectes qu’on fait », précise M. Aliouane.
Ultimement, la décision se prendra par le conseil de la MRC.
Pour en savoir plus sur le tri des matières résiduelles : www.missionreduction.com.
Répartition des coûts du contrat
Résidus ultimes : 41%
Matières recyclables : 29 %
Matières organiques : 30 %