8 mars 2022 - 08:30
Après une aide fédérale la semaine dernière
Technologies Boralife reçoit un soutien important de Québec
Par: Jean-Philippe Morin

Stéphane Rompré, président de Technologies Boralife, se réjouit du soutien financier du gouvernement du Québec. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Le maire de Sorel-Tracy Serge Péloquin, le président de Technologies Boralife Stéphane Rompré, le député de Richelieu Jean-Bernard Émond et le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel Sylvain Dupuis étaient présents à l’usine de la rue Cormier lors de l’annonce, le 3 mars. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Après avoir reçu une aide financière de 250 000 $ du fédéral la semaine dernière, la start-up Technologies Boralife s’est vu octroyer une somme de 540 325 $ par le gouvernement du Québec dans le cadre d’un projet d’investissement estimé à plus d’un million de dollars.

Ce projet vise à parachever le système de traitement de bois ignifugé de son usine du 600, rue Cormier à Sorel-Tracy et d’atteindre le niveau de production commerciale. Ce procédé permettra d’utiliser le bois québécois dans les bâtiments du marché américain.

« Nos produits sont deux sortes de bois traité, soit du bois contre les moisissures et insectes ainsi que du bois ignifugé. Notre fameux bois ignifugé est conforme au code américain puisque certains bâtiments aux États-Unis, contrairement au Canada, exigent ce code de bois. Le marché est énorme. Ces produits existaient déjà sur le marché, mais ce qui nous différencie, c’est le procédé qu’on a développé nous-mêmes et qui est breveté au Canada et aux États-Unis », a indiqué le président de Technologies Boralife, Stéphane Rompré, en conférence de presse le 3 mars.

Un montant de 500 325 $ du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs servira donc au marquage du bois ignifugé afin d’attester sa certification. L’autre montant de 40 000 $, fourni par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, soutiendra l’entreprise dans ses démarches d’homologation et de commercialisation d’un produit novateur ainsi que de conception d’outils promotionnels visant le marché international.

Cette nouvelle entreprise, fondée par Stéphane Rompré avec l’aide d’Éric Durand des Aciers Richelieu, est en fonction depuis le début de l’année 2022. Deux employés y travaillent, mais d’autres s’ajouteront sous peu.

Une confiance tôt dans le projet

Cette participation financière du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs s’ajoute aux trois autres supports financiers accordés à l’entreprise depuis ses débuts. Québec avait d’abord fourni 233 675 $ pour le projet d’usine pilote, 600 000 $ pour la construction de l’usine de démonstration, puis 75 000 $ pour la certification du procédé de démonstration et des produits selon les normes en vigueur.

« Tôt dans le projet, même avant d’avoir une usine, les ingénieurs du ministère des Forêts ont décelé le potentiel de l’entreprise. Leur opinion favorable a été l’élément déclencheur pour notre démarrage, surtout pour avoir des partenaires financiers. C’est une belle reconnaissance », ajoute M. Rompré.

Plusieurs dignitaires étaient présents lors de l’annonce, dont le député de Richelieu Jean-Bernard Émond, le maire de Sorel-Tracy Serge Péloquin et le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel Sylvain Dupuis.

« On entend plus parler du bois dans le nord du Québec, comme en Abitibi ou au Saguenay. Je suis ravi que le Programme Innovation Bois puisse accompagner une entreprise ici chez nous, à Sorel-Tracy », a souligné le député Émond, en saluant les initiatives de Technologies Boralife et en insistant sur l’importance pour la région d’être attractive et attirante.

« Je me réjouis de ce soutien financier et c’est une fois de plus une bonne nouvelle pour notre économie locale et régionale. […] Merci à Stéphane Rompré d’avoir fait le choix de Sorel-Tracy. Vous avez cru en la situation géographique stratégique, les facilités de production, les partenariats trouvés localement et la vitalité économique qui se manifeste depuis un bon moment sur notre territoire », a renchéri le maire Serge Péloquin.

« C’est clair que le gouvernement, par cette annonce, croit en notre région. […] La concurrence est extrême, tout le monde s’arrache des entreprises et vous avez fait le bon choix avec Sorel-Tracy. Notre ville-centre est le moteur de notre région. Les travailleurs dont vous allez avoir besoin, ils sont peut-être déjà présents et à la limite, c’est à nous à les inviter à venir s’investir chez nous », a conclu le préfet Sylvain Dupuis.

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