20 avril 2022 - 03:00
Il découvre le sport après s’être fait intimider
Un budoka obtient sa ceinture noire après des années de persévérance
Par: Katy Desrosiers

Le budoka Guillaume Baril (au centre), entouré de Senpai Mylène Beaudry et Sensei Marc Beaudry, après avoir reçu sa ceinture noire. Photo gracieuseté

Guillaume Baril a reçu deux titres de champion provincial dans la catégorie des adultes poids légers en 2017. Photo gracieuseté

Le Sorelois Guillaume Baril a récemment obtenu sa ceinture noire premier dan en Yoseikan Budo après 13 ans à pratiquer ce sport. Alors qu’il a commencé pour apprendre l’autodéfense, les apprentissages qu’il en retire sont encore plus grands, surtout au niveau psychologique.

En première secondaire, Guillaume Baril s’est fait frapper de dos par un intimidateur et n’a rien pu faire pour empêcher le coup. Lorsqu’il est arrivé à la maison en piteux état, son père lui a dit connaître un enseignant de Yoseikan Budo et que s’il était intéressé, il pourrait essayer ce sport afin d’apprendre des techniques pour se défendre. Dès le premier cours, il a eu un coup de foudre.

L’obtention de sa ceinture noire n’a pas été sans défis. Il a essuyé un premier revers en mai 2019. La reprise était prévue le 15 mars 2020, mais la pandémie lui a coupé l’herbe sous le pied. Il a fait une autre tentative en octobre 2021, encore une fois infructueuse. C’est finalement l’essai en novembre 2021 qui a été le bon.

Guillaume Baril a eu la surprise de recevoir sa ceinture le 20 mars 2022 à la fin d’un stage au Centre National de Yoseikan Budo à Trois-Rivières. Il avait demandé à Senpai Mylène Beaudry de ne pas lui dévoiler le résultat de l’examen, mais d’appeler ses parents Richard Baril et Sonia Lavertu pour qu’ils soient présents à la remise s’il avait réussi. Lorsqu’il a aperçu ses parents dans les estrades, il a su qu’il recevrait sa ceinture.

« Je suis un gars expressif. Quand j’ai reçu mon grade, je pensais courir partout et me mettre à crier, mais finalement je me suis mis à pleurer. Sensei Éric Girard, qui m’a montré le Yoseikan Budo au début, est décédé depuis 2013. Quand j’ai reçu ma ceinture, j’ai pensé à lui, c’était émotif », raconte-t-il.

Le budoka a participé à plusieurs stages de perfectionnement et des compétitions. En 2016, il a été nommé l’athlète ayant démontré le plus de persévérance parmi les élèves du Dojo de Sorel-Tracy. En 2017, il a été champion provincial en Yoseikan Budo avec arme de mousse et en combat dans la catégorie des adultes poids légers.

Il est reconnaissant pour ses parents ainsi que les amis et membres de la famille qui l’ont soutenu dans son cheminement. Son objectif est maintenant d’obtenir son deuxième dan.

Inspirer les jeunes

Guillaume Baril souhaite inspirer des jeunes à essayer cette discipline qui a été formatrice pour lui.

« Plus jeune, j’étais quand même gêné, je n’avais pas beaucoup de vie sociale. Aujourd’hui, je suis quelqu’un de beaucoup plus social. Ça m’a permis de me développer au niveau interpersonnel, de la confiance et de l’estime de soi », avance-t-il.

Il a pu acquérir des compétences qu’il pourrait utiliser pour se défendre. Mais, comme il l’a appris, « les combats qu’on gagne sont ceux qu’on évite », rappelle-t-il.

Ce qu’il retient aussi de son parcours est l’esprit de famille entourant cette discipline. Il affirme que tous les budokas s’entraident, qu’ils soient débutants ou avancés. Tout le monde peut avancer à son rythme et se sentir épaulé. Il affirme également que le sport est loin d’être violent et qu’un grand respect existe entre les compétiteurs.

Maintenant qu’il a sa ceinture noire, il compte aider encore plus les budokas qui lui demanderont conseil.

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