23 mai 2023 - 08:40
Cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy
Une grève générale illimitée qui aura des impacts pour les citoyens
Par: Alexandre Brouillard

Le président du Syndicat des employés municipaux de Sorel-Tracy-CSN, Martin Gingras, dénonce la « campagne de peur » menée par la Ville de Sorel-Tracy la semaine dernière. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Les employés cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy ont déclenché, le 17 mai dernier, une grève générale illimitée qui affectera certains services dans la municipalité.

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Alors que les négociations sont dans une impasse entre la partie patronale et les cols bleus, ces derniers ont décidé d’utiliser leur mandat de grève illimitée voté à 84 % le 4 mai dernier.

« Nous souhaitons réitérer que nos demandes ne visent qu’à maintenir notre pouvoir d’achat et ne pas nous appauvrir davantage. […] L’essentiel, c’est de discuter pour venir à bout d’une entente », confie d’emblée le président du Syndicat des employés municipaux de Sorel-Tracy-CSN, Martin Gingras.

Le 16 mai, la Ville de Sorel-Tracy a divulgué plusieurs chiffres pour soutenir sa position de ne pas octroyer les demandes salariales des cols bleus qui se traduiraient inévitablement par d’importantes hausses de taxes (voir autre texte).

Deux jours plus tard, le Syndicat s’est dit désolé de la « campagne de peur que la Ville mène auprès des citoyens dans le but de discréditer les demandes salariales des cols bleus ».

Selon M. Gingras, leurs demandes salariales se basent sur l’indice des prix à la consommation (IPC) et l’inflation. « Nous avons déjà réduit nos demandes et nous sommes prêts à dialoguer depuis 15 mois. À l’opposé, l’administration Péloquin demeure fermée et préfère discréditer nos revendications sur la place publique plutôt que de négocier avec nous », dénonce-t-il.

Alors qu’une longue séance de négociation s’est déroulée le mardi 16 mai, quelques heures avant le déclenchement de la grève, le président du Syndicat affirme que des avancements ont eu lieu. « La médiation a duré de 14 h 30 à 23 h 30. C’était un marathon de négociations. Plus on se parle, plus on se rapproche d’une entente », soutient-il.

Dès la première journée de grève, des employés cols bleus manifestaient à différents endroits, dont devant l’hôtel de ville sur la rue Élizabeth, devant le garage des Travaux publics sur la rue Victoria et devant le bureau de Centre Service Canada sur la rue Augusta où ils ont installé une roulotte et plusieurs drapeaux de la CSN.

« Nous demandons aux citoyens de ne pas se laisser berner par la campagne de peur de l’administration Péloquin. […] Travaillons ensemble pour que Sorel-Tracy redevienne un endroit où les emplois sont attrayants en cette période de pénurie de main-d’œuvre », souligne la présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN, Annette Herbeuval.

Des services essentiels assurés

Durant la grève illimitée des cols bleus, les services jugés essentiels seront maintenus, comme le traitement de l’eau potable, la réparation des bris d’aqueduc ou les refoulements d’égout.

Aussi, la piscine Laurier-R.-Ménard sera fermée, ce qui entraînera l’annulation des bains libres, des entraînements et de toute activité de natation. De son côté, le centre culturel sera ouvert du lundi au vendredi jusqu’à 16 h 30. Les chalets de services des parcs demeureront fermés et des toilettes chimiques seront installées dans les parcs les plus achalandés pour pallier la situation. Les poubelles publiques ne seront pas accessibles, mais des bacs roulants seront ajoutés à certains endroits spécifiques.

De plus, les opérations de rinçage du réseau d’aqueduc sont suspendues temporairement. Un nouvel avis sera diffusé lors de la reprise des opérations.

Finalement, alors que la grève concerne également les employés étudiants au Service des loisirs, les parcs et terrains de jeu (baseball et soccer) ne seront pas entretenus.

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