À l’époque, le maire de la ville-centre, Serge Péloquin, évoquait des doublons. « On ne veut plus payer pour des ressources qu’on a déjà à l’interne », avait-il souligné en septembre 2019.
Le conseil municipal de Sorel-Tracy avait d’ailleurs voté à l’unanimité pour s’en retirer. Une décision lourde de conséquences pour les 11 autres municipalités, puisque Sorel-Tracy payait 60 % de la facture.
Après plusieurs discussions lors d’une rencontre le 2 mars, un consensus est survenu entre les 12 conseillers régionaux de la MRC, incluant Serge Péloquin. Ce dernier s’est dit fier de réintégrer la politique culturelle, dans une allocution faite le 9 mars, à la table régionale.
« On s’est retiré en [2019] pour toutes sortes de raisons, mais là, je considère qu’on est capables d’échanger et de trouver des pistes de solutions. Je trouve ça rafraichissant », a-t-il souligné.
Nouvelle embauche
Puisque la Ville s’est engagée à payer 56 % de la facture au niveau culturel à la MRC, une nouvelle ressource sera embauchée à 28 heures par semaine au lieu de 21, comme précédemment. Cette nouvelle entente permettra également aux artistes de Sorel-Tracy de bénéficier du programme de partenariat entre les MRC et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).
« Ce sera bon non seulement pour tout le milieu culturel régional, mais aussi pour les 52 700 citoyens de la MRC », a indiqué M. Péloquin, qui assure qu’il n’y aura plus de doublons. En effet, cette nouvelle politique culturelle concernera seulement les programmes et les projets culturels ayant une portée régionale, alors que chaque municipalité, y compris Sorel-Tracy, continuera à être pleinement autonome dans la planification, le financement et l’organisation de ses propres activités et initiatives locales en matière de culture.
Consensus
La présidente du comité culturel régional et mairesse de Yamaska, Diane De Tonnancourt, s’est réjouie de cette annonce. « J’accueille ce consensus avec ouverture et optimisme. Cela permettra à tous les artistes de notre territoire de bénéficier des différents programmes offerts grâce à une vision concertée », indique-t-elle via communiqué.
Le préfet de la MRC, Sylvain Dupuis, abondait dans le même sens, lors de la séance du 9 mars. « L’objectif, c’était d’avoir une entente gagnant-gagnant. Par cette annonce, c’est un signe lancé à l’ensemble des employés et de la population qu’à la table des maires, on travaille ensemble et on va collaborer. Ça se peut qu’on accroche sur des éléments, mais l’objectif est de garder le dialogue ouvert », conclut-il.
Rappelons que la pression s’accentuait sur Serge Péloquin pour réintégrer la politique culturelle. Le conseiller sorelois Patrick Péloquin avait demandé publiquement, le 7 février dernier, que « la ville-centre fasse preuve de leadership au niveau culturel » en réintégrant cette politique. Le maire avait démontré de l’ouverture, affirmant vouloir avoir « l’assurance que nos citoyens pourront en bénéficier et tirer avantage d’une réelle politique culturelle régionale ».
