« La région traverse de grands changements. Comme élus, on doit les transformer en opportunités pour les entreprises, pour les gens qui travaillent dans notre MRC, pour les organismes communautaires, pour chacune des 12 municipalités », a-t-il d’abord déclaré.

M. Deguise a nommé l’exemple de la Société de transport collectif (STC) Pierre-De Saurel comme défi changé en opportunité. La hausse des coûts du service interurbain, auparavant offert par exo, a forcé les maires à se questionner sur le transport collectif régional, ce qui a résulté à s’approprier ce dossier à la MRC, donc de changer un défi en opportunité.

Planification stratégique

Dans son discours, Vincent Deguise a révélé que la MRC s’était engagée dans un exercice de planification stratégique, comme la Ville de Sorel-Tracy récemment.

« Les gouvernements qui se sont succédé à Québec depuis une bonne quinzaine d’années ont tous adopté la même attitude vis-à-vis le monde municipal : ils développent des partenariats de plus en plus étroits et directs avec les MRC », a déclaré Vincent Deguise en donnant pour exemple le mandat de la réalisation du Plan climat régional qui vise à soutenir la transition climatique locale. Il a annoncé que la MRC de Pierre-De Saurel a reçu la semaine dernière la confirmation de l’attribution d’une enveloppe de 1 257 032 $ provenant du Fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC) pour réaliser et amorcer la mise en œuvre du Plan climat d’ici trois ans.

« Une planification stratégique s’impose pour que la MRC joue un rôle d’organisme municipal de concertation et de cohésion dans notre région », a insisté le préfet, qui a rappelé les nombreuses compétences mises de l’avant par la MRC, dont la gestion des matières résiduelles, les schémas de couverture de risque incendie, le plan régional des milieux naturels, etc.

« La MRC, ce n’est pas quelque chose de désincarné. Ce n’est pas une bibitte où du monde se rencontre. Tout ce travail doit être réalisé avec les 12 villes et municipalités du territoire. Sans elles, leurs partenaires et leurs communautés, la MRC ne veut rien dire », a-t-il ajouté.

En conclusion, Vincent Deguise s’est dit reconnaissant face à ses collègues qui l’ont nommé préfet. « On travaille sans relâche, tous ensemble, pour réussir à la MRC. Je suis ici pour prendre le relais en poursuivant le travail déjà accompli, en consolidant ce qui a été fait. Je souhaite humblement être un trait d’union entre les générations. »

En entrevue, le préfet s’est dit heureux de la bonne réception des gens d’affaires sur sa vision de la MRC. « Une MRC, c’est souvent incompris. Je voulais dire que la MRC est présente pour la communauté d’affaires, elle a les leviers pour le faire. Je voulais livrer un message de collaboration. »

L’autoroute 30 parmi les préoccupations

Lors de la période de questions, plusieurs citoyens ont parlé du projet de prolongement de l’autoroute 30 vers l’est afin de désenclaver la région. Même si ce projet relève de la politique provinciale, M. Deguise a révélé que la MRC relancera sous peu le processus d’appel d’offres pour doter la région d’une étude sur la fluidité des transports, puisqu’aucun soumissionnaire ne s’était offert la dernière fois. Avec cette étude, la MRC pourra ensuite la remettre au gouvernement afin qu’il prenne la meilleure décision sur la suite des choses.

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